Ce dimanche 11 mai sera fêté doublement par une multitude de chrétiens à travers le globe. Il incarne non seulement le 4e dimanche de Pâques, mais aussi la 51ème journée mondiale de prière pour les vocations.
A cette occasion, le pape François a publié un message pour encourager les chrétiens à s’engager davantage dans l’Eglise. Le pontife a notamment évoqué un passage de l’Evangile de Matthieu: « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson », (Mt 9, 35-38). Si la moisson est abondante, souligne le pape, c’est grâce à l’œuvre de Dieu. Mais il faut davantage de forces humaines pour labourer, semer, arroser et cultiver le champ de l’humanité. « C’est donc le Christ qui nous interpelle sans cesse par sa Parole », ajoute le pape, « afin que nous mettions notre confiance en lui, en l’aimant de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toute notre force » (cf. Mc 12, 33).
Pour se donner de la sorte au Seigneur, la vocation, qu’elle soit religieuse, sacerdotale ou laïque, « demande toujours un exode de soi-même », explique l’évêque de Rome, « pour centrer sa propre existence sur le Christ et sur son Evangile. » Se remettre en question, s’interroger sur les différents courants de pensée, approfondir sa réflexion sur les différents actes posés demande du temps et un recul sur soi-même et la vie qui nous entoure. Chaque chrétien fait ainsi son propre pèlerinage de vie. Dès lors, le pape François nous « invite à écouter et à suivre Jésus », à nous « laisser transformer intérieurement par ses paroles qui sont esprit et sont vie » (Jn 6, 63).
Un exode déjà mis en pratique par bon nombre de religieux et religieuses. Sœur Caroline de l’abbaye cistercienne de Soleilmont rappelle que la rencontre de Dieu se fait à travers « les autres, dans la relation, et on rencontre aussi Dieu dans la prière, quand on s’intériorise et qu’on prend du temps avec lui. » La solitude et le relationnel ne peuvent être dissociés, insiste la sœur, il s’agit d’arriver au « bon équilibre pour trouver une relation plus personnelle avec Lui [Dieu], pour pouvoir, après, mieux Le retrouver dans les autres. »
L’appel de Dieu a profondément changé la vie de Caroline. Ayant terminé ses études de médecine, elle pensait devenir médecin. Elle avait connu deux relations amoureuses « longues » et pensait « poursuivre avec une vie affective normale », nous confie-t-elle en rigolant. Ecoutez le témoignage de Sœur Caroline qui nous parle de sa conversion à la vie religieuse.
Sœur Caroline est une cistercienne de l’abbaye Notre-Dame de Soleilmont, à Fleurus dans la province du Hainaut… Les sœurs de cette communauté organisent régulièrement des retraites, journées et week-ends à thème. Elles fabriquent également des hosties et vendent dans leur magasin des produits de l’abbaye comme du pain, des biscuits, céramiques et autres produits artisanaux.
Plus d’infos: www.abbayedesoleilmont.be
Sophie TIMMERMANS