Depuis quelques semaines, Anne-Claire de Liedekerke est la nouvelle présidente de l’association Make Mother Matter (MMM, anciennement Mouvement mondial des mères). Elle succède à Florence von Erb, qui a occupé cette fonction pendant six ans.
Choisie pour sa connaissance du réseau et son talent de leader, Anne-Claire de Liedekerke est désormais aux commandes de l’association Make Mother Matter (MMM), après avoir travaillé pendant six années à la représentation des mères auprès des institutions européennes. Historienne de l’art, mère de trois enfants adultes, elle a mené de nombreuses missions de « bénévolat professionnel » dans le domaine de l’art et de l’éducation dans les différents pays où elle a vécu. De retour en Belgique en 1992, elle créa le guide « Expats in Brussels » qu’elle cède, en 2008, pour se consacrer pleinement à MMM Europe.
Bien décidée à faire entendre la voix des mères, elle souhaite augmenter la visibilité du mouvement, élargir sa représentativité et renforcer son action auprès des instances internationales, comme l’ONU, l’UNESCO ou l’Union européenne. « Tant de choses sont transmises par les mères. Elles peuvent changer le monde!« , explique-t-elle. « Notre mission est de rassembler les mères, de leur apporter soutien et reconnaissance dans leur mission à elles. »
Une perception particulière du monde
Le Mouvement mondial des mères a vu le jour en France après la Seconde Guerre mondiale. Durant la guerre, les mères restées seules dans les villes ou les campagnes avec leurs enfants ont dû prendre en charge, dans un contexte de conflit armé, un nombre impressionnant de responsabilités. A la fois ancrées dans un présent difficile et tournée vers le futur de leurs enfants, ces femmes ont développé une perception particulière du monde. Après la guerre, elles ont voulu contribuer aux grandes orientations sociales et économiques de leurs pays. Aujourd’hui, cette ONG à la fois apolitique et non confessionnelle bénéficie du statut consultatif général à l’ONU. Elle fédère des associations dans une trentaines de pays et représente plus de 6 millions de mères.
Pascal ANDRE