La Conférence épiscopale italienne a organisé une rencontre entre élèves et enseignants du réseau catholique de tout le pays avec le pape François. Samedi 10 mai, ils étaient quelque trois-cents mille à se réunir au Vatican autour du thème « L’Eglise pour l’école ».
Initiée par la Conférence épiscopale italienne (CEI), la rencontre a connu un franc succès samedi au Vatican. Le secrétaire général de la CEI, Mgr Nunzio Galantino, affirmait samedi sur le site de Radio Vatican que cette rencontre devait être vécue « comme une opportunité » qui met « en avant l’attention que l’Eglise porte aux sujets touchant à l’éducation et à la formation ».
Ils sont venus nombreux des quatre coins de la péninsule. Des cars bondés d’enseignants, de leurs élèves et des parents d’élèves ont commencé à défiler dès l’aube au Vatican. Pour ceux qui ne sont pas parvenus à atteindre la place Saint-Pierre, des écrans géants avaient été installés tout au long de la Via della Conciliazione. C’est dans cette ambiance bondée et joyeuse que le pape François a fait son tour de jeep pour saluer la foule. Il a ensuite écouté plusieurs chansons et témoignages préparés autour du thème « L’Eglise pour l’école ». Le pape argentin a lui-même confié son amour pour l’école en relevant les trois caractéristiques principales qui l’ont marqué pendant sa scolarité: l’ouverture à la réalité, l’école comme un lieu de rencontre et d’éducation au vrai, au bien et au beau.
Une envie d’apprendre contagieuse
Dans son discours, le pontife a encouragé les enseignants à toujours pousser plus loin leur curiosité. Car l’école est « un lieu d’ouverture à la réalité, d’ouverture d’esprit et pour cela, il faut que les enseignants soient toujours ouverts à l’apprentissage, qu’ils souhaitent constamment apprendre à apprendre. Ainsi, ils « contaminent » leurs élèves », a souligné le pape en faisant allusion à Don Lorenzo Milani, prêtre et éducateur italien qui enseignait aux plus démunis.
« L’école est aussi un lieu de rencontres, » poursuit le pape. Une rencontre « entre camarades, entre professeurs et élèves, entre professeurs et familles et nous avons besoin de cette culture de la rencontre« , a insisté l’évêque de Rome.
Un « complément à la famille »
Bien plus qu’un lieu où se créent des relations et ou se développent un apprentissage et un savoir intellectuel et social, « l’école est un complément de la famille », assure le pape. Pour développer son propos, il tint à rappeler à la foule un proverbe africain qui souligne que « pour éduquer un fils, il faut un village entier. » Parmi les différentes missions de l’école figurent en effet celle de l’éducation. Car l’école « nous éduque au vrai, au beau et au bien, trois valeurs qui vont ensemble. L’éducation ne peut pas être neutre, elle enrichit ou elle appauvrit. A l’école, on n’apprend pas seulement des connaissances, mais aussi des habitudes et des valeurs », a conclu le pape. Trois valeurs qui correspondent également aux « langages de l’esprit, du cœur et des mains. »
Il y a quelques mois, le pape avait évoqué le grand chantier de l’éducation dans lequel l’Eglise est active à travers ses institutions et les différents projets qu’elle met sur pied. Samedi, le souverain a réaffirmé aux membres de la Congrégation pour l’éducation catholique sa volonté de voir l’Eglise « stimuler encore davantage cet engagement à tous les niveaux et renouveler la tâche de tous les sujets qui y sont engagés, dans la perspective de la nouvelle évangélisation ».
S.T (d’après Radio Vatican)