A moins de deux semaines du voyage du pape François en Terre sainte, les actes de vandalisme antichrétiens et islamophobes se multiplient. D’après l’Eglise catholique en Terre sainte, ces actes seraient le fait d’extrémistes juifs.
Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal a fermement réagi à la vague de vandalisme anti-arabe et anti-chrétien au cours d’une conférence de presse ce dimanche 11 mai à Haifa. Mgr Twal a estimé que les récents actes de vandalisme anti-chrétiens incontrôlés « empoisonnent l’atmosphère » de coexistence et de coopération.
Sous l’appellation du « prix à payer« , des colons extrémistes et des activistes d’extrême droite ont intensifié ces derniers mois les agressions contre des Palestiniens, des Arabes israéliens ou encore l’armée israélienne, en réaction à des décisions gouvernementales qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts ou à des actes attribués à des Palestiniens. Ils ont aussi ciblé des églises, des couvents et des mosquées, rapporte l’AFP.
Les autorités restent passives
Des églises et des mosquées ont été taguées par des juifs ultra-orthodoxes ces dernières semaines. Des actes qui font l’objet de condamnations, mais « font l’objet de peu d’arrestations », a regretté le patriarche latin. En effet, si la police israélienne a procédé à des interpellations dans les milieux religieux nationalistes juifs, cette vague d’agressions n’a donné lieu pour le moment à aucune poursuite concrète ni inculpation. Et pour Mgr Twal, « le gouvernement doit s’inquiéter, parce que cela nuit à l’image de l’Etat d’Israël à l’étranger. C’est aussi une tache sur la démocratie dont se réclame le pays. »
Mercredi, les évêques catholiques de Terre sainte se sont dits « très préoccupés par le manque de sécurité et par l’absence de réactivité sur la scène politique. »
Selon les médias israéliens, la police et le Shin Beth, le service de la sécurité intérieure, craignent que la mouvance radicale juive, en partie souterraine, ne profite du pèlerinage du pape en Terre sainte, du 24 au 26 mai prochain, pour intensifier sa campagne d’intimidation contre ce qu’ils tiennent pour « idôlatres », rapporte l’AFP.
D’après Radio Vatican et AFP