Consacrée « Journée de l’autisme », le 2 avril a été l’occasion pour le Vatican d’annoncer que la 29e conférence du Conseil Pontifical pour les Services de Santé aborderait justement ce thème, en novembre prochain.
Ceux qui suivent l’actualité n’ont pu oublier ce petit garçon qui, le 26 octobre dernier, à l’occasion de la journée des familles, avait fait irruption sur scène pour venir saluer le pape François… et lui voler la vedette en s’installant notamment dans le fauteuil blanc réservé au pape. Des images qui ont fait le tour du monde et renforcé la popularité de François, et ont aiguisé la curiosité de certains journalistes pour en savoir un peu plus sur ce garçonnet. On apprit finalement qu’il s’agissait d’un enfant d’origine colombienne, adopté par une famille italienne, prénommé Didier et atteint d’une forme d’autisme. Est-ce ce nouvel ami du souverain pontife qui a incité le Conseil Pontifical pour les Services de Santé à faire de l’autisme le prochain thème de son Congrès? Qui sait…
L’Eglise a toujours considéré comme incontournable d’assister ces personnes, enfants et jeunes en particulier, ainsi que leurs familles. Sachant que les résultats thérapeutiques face à cette altération du comportement, de la communication et de l’intégration sociale, sont bien maigres.
A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, célébrée chaque 2 avril, le Président du Conseil Pontifical pour les Services de Santé, Mgr Zygmunt Zimowski, a remis cette souffrance en évidence, et le fait que la réponse que l’on pouvait y apporter était complexe d’autant que les formes d’autisme sont très diverses. Ce type de handicap touche d’ailleurs 1 personne sur 150 dans le monde.
Briser l’isolement
Mais selon Mgr Zimowski, une chose est sûre: cette réponse s’enracine dans « une éthique de la solidarité, que nous devrions tous redécouvrir et alimenter ». « Il est nécessaire, écrit-il, d’entreprendre le chemin de l’intégration dans la communauté, en brisant l’isolement et les barrières dressées par la maladie et le préjugé, en ressoudant les relations interpersonnelles. Cela peut arriver avec l’aide de l’engagement social, par des actions en synergie dans le cadre des soins, de l’information, de la communication et de la formation, en favorisant un passage à la vraie compréhension et à l’acceptation de la maladie, qui ne nie jamais ou ne porte jamais atteinte à la dignité de chaque personne. »
Une conférence internationale
Pour exprimer l’attention forte et concrète que l’Eglise entend porter à cet engagement, écrit encore Mgr Zimowski, la 29e Conférence Internationale, organisée au Vatican du 20 au 22 novembre prochain par son dicastère, se confrontera au thème: « L’autisme, maladie aux divers visages: engendrer l’espérance » où pourront débattre des chercheurs, des experts et du personnel soignant venus du monde entier.
Le message de Mgr Zimowski s’est conclu par une citation du Pape François tirée de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium: « Il est indispensable de prêter attention aux nouvelles formes de pauvreté et de fragilité dans lesquelles nous sommes appelés à reconnaître le Christ souffrant. »
Un vélo spécial
A l’occasion de l’audience générale du 2 avril, la sensibilisation à l’autisme était aussi au programme puisque le Pape François s’est vu offrir un vélo vraiment spécial appelé « Hugbyke ». Conçu par la fondation italienne Oltre il Labirinto onlus , ce tandem est adapté au transport des jeunes autistes, le conducteur principal enlaçant le passager qui est assis devant lui, rendant ainsi le pédalage plus sécurisé et plus adapté.
P.G. (avec Radio Vatican)