Pour le syndicat chrétien, pas question de rendre facultatif les cours de religions et de morale. La CSC condamne par ailleurs la discrimination à l’encontre des professeurs de religion dans l’avant-projet de décret modifiant les titres et fonctions des enseignants.
« Les cours de morale et religions sont des lieux d’éducation qui, respectueux de toutes convictions particulières, favorisent l’intégration dans une société pluraliste. Par une action éducative cohérente, ils permettent de combattre l’indifférence, le fanatisme, le dogmatisme, l’intolérance, la violence, le négativisme et autres maux déshumanisants de notre temps. » Tel est le plaidoyer de la CSC-Enseignement en faveur du maintien des deux heures hebdomadaires de cours de religions et de morale, au moment où l’organisation de ces formations refait débat.
Pour atteindre ces objectifs, la CSC réclame un référentiel de compétences, commun à tous les cours de morale et religions et axé « sur le questionnement philosophique, le dialogue interconvictionnel et l’éducation à une citoyenneté active ».
Des conséquence dramatiques sur l’emploi
Selon le syndicat, la suppression du caractère obligatoire de ces cours aurait aussi des conséquences dramatiques sur l’emploi, d’autant qu’il serait actuellement quasi impossible de reclasser ces personnels dans l’enseignement. Il exige donc que ces deux heures hebdomadaires soient assurées par les enseignants aujourd’hui désignés pour chacun de ces cours.
Par ailleurs, la CSC s’inquiète du fait que dans l’avant-projet de décret modifiant les titres et fonctions pour les enseignants, tout le personnel soit concerné à l’exception notable des maîtres et professeurs de religions. Une exception que le syndicat considère comme une « discrimination » inacceptable.
P.G.