Mardi 18 février, le pape et le Conseil des cardinaux ont auditionné la commission d'experts sur l'Institut des œuvres de religion (IOR), appelée aussi la "banque du Vatican". Les affaires économiques ont encore largement dominé l'agenda d'aujourd'hui.
Hier, le père Federico Lombardi, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a indiqué que la session du 18 février avait été consacrée à l'avenir de l'IOR et à sa mission. Le pape et les huit membres du Conseil cardinaux ont auditionné la commission d'experts mise en place en juin dernier pour réfléchir à l'avenir et à la mission de cet établissement financier, récemment éclaboussé par des scandales de blanchiment d'argent. A ce stade, aucune décision n'est attendue, le "G8" agissant comme organe de conseil et non de gouvernement, mais il semble qu'une suppression de l'IOR, option que le pape n'avait pas écartée lors de sa conférence de presse du 29 juillet, ne semble pas avoir été retenue. Par contre, cette institution pourrait subir des changements substantiels et se retrouver sous la coupe d'un nouveau "secrétariat des finances".
Contrairement à ce qui avait été annoncé, les cardinaux n'ont pas eu le temps, ce mercredi 19 février, de passer en revue l’avenir des douze Conseils pontificaux de la Curie appelés à une rationalisation, puisque leur dernière session était à nouveau dominée par les affaires économiques. Les cardinaux ont effectivement auditionné les quinze cardinaux formant la commission d’experts sur l’organisation de la structure économico-administrative du Saint-Siège.
Réduire la voilure
D'après une source ecclésiale, il ne fait plus aucun doute aujourd'hui que la réforme de la Curie passera par une réduction de moyens et une réorganisation des dicastères, dont le nombre est appelé à être diminué. "L'idée est de réduire la voilure", résume cette source. Des prêtres diocésains détachés à Rome ont d'ailleurs déjà reçu leur lettre de fin de mission, en particulier au sein de la Congrégation pour le clergé. D'autres, dans les conseils pontificaux, s'attendent également à être visés. "Cela répond à la conception qu'a le pape François de leur mission, celle d'être d'abord des pasteurs sur le terrain", confirme la source ecclésiale. Enfin, les responsables des coûteux moyens de communication du Saint-Siège s'attendent eux aussi à une rationalisation, après le passage du cabinet d'audit McKinsey.
Précisons encore que le père Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a précisé que le Conseil des huit cardinaux a décidé aussi des dates de leurs prochaines rencontres: du 28 au 30 avril et du 1er au 4 juillet.
P. A. (d'après La Croix)
