La fin du cauchemar pour le père Georges Vandenbeusch


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La fin du cauchemar pour le père Georges Vandenbeusch
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

George VandenbeuschEnlevé au Cameroun le 14 novembre par le groupe islamiste Boko Aram, le prêtre français Georges Vandenbeusch a été accueilli mercredi 1er janvier à l’aéroport militaire de Villacoublay par le président de la république, l'évêque de Nanterre et ses proches.

Enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre par une quinzaine d’hommes armés du groupe Boko Haram dans l’extrême nord du Cameroun, le prêtre Georges Vandenbeusch, 42 ans, est arrivé mercredi 1er janvier à Paris, souriant et rasé de près. Il a été accueilli par le président François Hollande, l'évêque de Nanterre, une dizaine de proches et des membres du diocèse auquel il est rattaché.

"Je mesure bien la chance que j’ai. Il y a des otages qui sont restés terriblement longtemps", a-t-il déclaré à son arrivée, non sans avoir donné quelques détails concernant sa captivité. "J’ai été sous un arbre pendant un mois et demi. Sept semaines, ça fait beaucoup d’heures, quand on est otage et qu’on a rien à faire, rien à lire, personne à qui parler. C’est l’ennui terrible, de la tristesse et de la colère."

Libéré par compassion?

Très peu d'informations ont filtré sur les circonstances qui ont entouré cette libération. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a affirmé qu’il y avait eu des "discussions", mais "pas de rançon". Une source de Boko Haram a affirmé à l’AFP que son groupe avait bien demandé une rançon à la France par l’intermédiaire du Cameroun mais, face au refus de Paris, avait finalement décidé de relâcher le religieux "par compassion". "Le prêtre a offert ses services médicaux à des membres (du groupe) malades pendant sa période de captivité", a-t-il ajouté. "La direction a ressenti qu'il n'y a avait plus besoin de le garder." Une version que conteste le père Georges Vandenbeusch. "Je ne suis ni infirmier ni médecin. S'ils m'avaient amené quelqu'un à soigner avec une hémorragie, j'aurais fait ce que je pouvais, mais ils ne l'ont pas fait. Ils n'ont de compassion pour personne", a-t-il déclaré.

Au Vatican, la nouvelle a été accueillie avec soulagement. "La libération du père Vandenbeusch nous réjouit profondément et encourage à l’espérance", a déclaré le père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, qui a également invité à prier "pour les autres personnes retenues injustement en otage" à travers le monde.

P. A.

Catégorie : L'actu

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