En 2013, une entreprise active sur 80 a fait faillite, ce qui représente une augmentation de 11% par rapport à l’année dernière. Et les perspectives pour 2014 ne sont guère plus réjouissantes.
Le chiffre est tombé mardi, alors que l’année 2013 était sur le point de se terminer: 12.306, c’est le nombre de faillites enregistrées l’an dernier dans notre pays. Soit une entreprise belge sur 80! Un chiffre très mauvais, puisqu’il s’agit, selon le bureau d’informations commerciales Grayon, d’un nouveau triste record annuel en la matière, les fermetures d’entreprises ayant progressé de 11% par rapport à 2012.
Ces faillites ont évidemment des conséquences en termes d’emploi, puisqu’elles ont entraîné en 2013 la perte de 27.912 postes au total, ici aussi un niveau jamais atteint. Toutes les Régions du pays ont été touchées, mais la progression du nombre de faillites a concerné plus spécifiquement la Wallonie et Bruxelles. Enfin, si le secteur de l’Horeca est traditionnellement le plus concerné, le commerce de détail et le transport ont également connu une année assez sombre.
De sombres perspectives pour 2014
Il convient évidemment de toujours mettre en relation ces faillites avec le nombre de créations d’entreprises pour analyser ce que les spécialistes dénomment le « solde net ». Mais ce nouveau record de faillites démontre clairement la fragilité de notre tissu économique, composé majoritairement de petites et moyennes entreprises qui ont souffert d’une croissance économique anémique. Et la crise devrait encore faire malheureusement de la casse en 2014, puisque Graydon s’attend déjà à un nouveau record de faillites. SD Worx n’est guère plus optimiste, puisque, d’après son baromètre trimestriel, 14% des patrons de PME belges pensent boucler l’année avec moins de personnel que fin 2013.
Un plan anti-faillites
Des chiffres et des perspectives qui ont amené l’Union des classes moyennes (UCM) à réclamer un « plan anti-faillites ». Au rayon des revendications: des réductions drastiques de charges fiscales et sociales, un meilleur accompagnement des entreprises ou le respect – y compris par les autorités publiques – des délais de paiement. Enfin, une plus grande tolérance envers les entreprises en difficulté.
Pascal ANDRE