Pour faire face à l’assèchement de la mer Morte, le ministre israélien de l’Eau et du Développement a signé un accord « historique » avec la Jordanie et l’Autorité palestinienne. Un optimisme nuancé par les organisations écologiques qui y voient une « manipulation cynique ».
Les faits semblent inéluctables. A force d’être pompée, notamment pour approvisionner les terres cultivées aux alentours, la mer Morte portera définitivement son nom en 2050. C’est dire s’il y a urgence.
L’accord signé à Washington par les trois Etats intéressés prévoit un système de pompage d’eau au départ du golfe d’Aqaba, dans la mer Rouge. L’eau pompée devrait être redistribuée aux trois Etats signataires, ainsi qu’à la mer Morte. Selon le ministre israélien Sylvan Shalom, un tel projet permettra de fournir de l’eau dessalée à faible coût. Or, des organisations de défense de l’environnement craignent que l’écosystème de la mer Morte ne soit mis en péril avec l’arrivée des eaux de la mer Rouge. L’organisation « les amis de la Terre » y voit un simple « échange d’eau » et une manœuvre de diversion des Israéliens, onze ans après le début des pourparlers.
AT (avec LLB)