Deux nouveaux attentats meurtriers à Bagdad


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Deux nouveaux attentats meurtriers à Bagdad
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

Irak attentatLes célébrations de Noël en Irak ont été assombries par deux attentats meurtriers survenus à Bagdad. Bien qu'un des véhicules piégés ait explosé à proximité d'une église, il semble que les chrétiens n'étaient pas particulièrement visés.

Le 25 décembre dernier, un véhicule piégé a explosé en plein marché, non loin de l'église Saint-Jean de Doura, un quartier du sud de Bagdad, faisant 35 morts et plus de 50 blessés. L'attentat n'a pas été revendiqué, mais le porte-parole du ministère de l'Intérieur insiste sur le fait que c'est le marché qui était visé, et non l'église, contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps par un capitaine de police. Une version que confirment un prêtre assyrien officiant dans le quartier et Mgr Louis-Raphaël Sako, patriarche de l'Eglise chaldéenne . En effet, si l'explosion a eu lieu après la messe de Noël, elle n'a fait aucune victime parmi les fidèles qui y assistaient. "La zone visée est une zone où cohabitent musulmans et chrétiens", souligne par ailleurs le ministère de l'Intérieur.

De façon générale, ce sont souvent des lieux fréquentés, comme les marchés, les cafés et les mosquées, qui sont pris pour cible par les terroristes, afin de faire le plus grand nombre possible de victimes. Une autre bombe a d'ailleurs explosé, le jour de Noël, au nord de la capitale, sous les gradins d'un stade de football, faisant quatre morts et 11 blessés.

Noël, fête nationale en Irak

Les chrétiens se sentent toutefois menacés et sont de plus en plus nombreux à prendre le chemin de l'exil. Depuis le début de l'intervention américaine en Irak en 2003, plus de la moitié d'entre eux ont quitté le pays. Ils ne seraient plus aujourd'hui qu'entre 500.000 et 600.000 à y vivre. C'est d'ailleurs pour encourager les chrétiens à rester que le gouvernement irakien du chiite Nouri Al Maliki a, à la demande de Mgr Sako, institué le 25 décembre jour de "fête nationale" pour tous les Irakiens. Par ce geste, il veut montrer sa proximité et son respect à l'égard de cette communauté. "C'est un signe symbolique qui nous encourage à rester, mais aussi à demander d'autres droits", a expliqué le patriarche chaldéen, qui cite notamment les problèmes d'emploi, de logement ou d'enseignement que rencontrent les chrétiens irakiens.

P. A. (avec La Croix et Radio Vatican)

 

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