Ce dimanche, nous sommes entrés dans le temps de l’Avent: quatre semaines pour se préparer à Noël. Il s’agit aussi du début de l’année liturgique.
Même si le jeu de mot est facile, « Avent » ne veut pas dire « avant »; ce terme provient du latin « adventus » qui signifie « venue ». Venue de quoi ? Ou plutôt, venue de qui ?
Quatre semaines pour se préparer à Noël, mais pas une préparation matérielle: la liste des cadeaux et les recettes de gigue de chevreuil peuvent encore attendre. Si les magasins illuminés se parent déjà de Pères Noël dodus et de sapins en plastique, les chrétiens réservent toute exubérance pour la venue du Seigneur lors de la messe de minuit et les retrouvailles avec leurs proches.
Puisque nous nous préparons à fêter une naissance, c’est aussi l’occasion de se pencher sur la vie naissante. Pour mieux confier au Seigneur les enfants qui grandissent dans le sein de leur mère, le pape Benoît XVI avait instauré, dès 2010, des veillées de prière pour la vie dans tous les diocèses du monde. Et ces veillées avaient justement pris place au début de l’Avent, la veille au soir du premier dimanche de cette période nous préparant à la venue du Seigneur.
Bonne année !
Dans le calendrier liturgique, le premier dimanche de l’Avent marque aussi le début de l’année. Pourtant, cette nouvelle année ne reçoit aucune solennité particulière; au contraire, la couleur violette des ornements induit plutôt une sobriété. Cette sobriété ne doit pas être confondue avec la pénitence du Carême, mais plutôt être comprise comme une préparation à l’arrivée d’une fête plus grande encore: Noël.
Selon les paroisses (ou les monastères), on suit encore parfois les coutumes de ne plus orner l’autel ou ne plus faire jouer l’orgue. Par contre, la messe change: on ne chantera plus le Gloria jusqu’au 24 décembre. En effet, ce chant est celui des anges au-dessus de la mangeoire de Bethléem; on le « suspend » donc pour mieux le vivre au « jour J ».
M. B.