Mercredi 4 décembre, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé à l’unanimité un projet de décret actualisant un texte légal de 2004 sur les adoptions d’enfants. Il ouvre notamment une possibilité de recours aux candidats adoptants en cas de refus.
Ces dix dernières années, plusieurs pays ont apporté des changements parfois sensibles quant à leur politique en matière d’adoption. Il était donc grand temps d’adapter les règles en vigueur chez nous. Ce à quoi s’est attelée la Commission Jeunesse du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en collaboration avec les acteurs du secteur. Une série d’amendements et de clarifications ont donc été apportés au texte légal de 2004 sur les adoptions d’enfants et ont été approuvés, le 4 décembre dernier, par l’ensemble des parlementaires.
Le nouveau texte prévoit notamment une meilleure préparation à l’adoption et offre un cadre plus précis pour la phase d’apparentement. « Quand on parle d’adoption, on croit souvent qu’il s’agit de donner un enfant à une famille, alors qu’il s’agit, en réalité, de donner une famille à un enfant« , a souligné Evelyne Huytebroeck, la ministre en charge de ce dossier.
Possibilité de recours en cas de refus
Le nouveau décret ouvre également la voie à un recours pour les candidats adoptants lorsqu’ils essuient un refus. Refus qui devra aussi être mieux expliqué à l’issue de l’enquête psycho-sociale. Le texte prévoit, en outre, une procédure spécifique pour l’adoption d’enfants porteurs de handicap ou d’une maladie, voire d’enfants âgés ou de fratries nombreuses. Enfin, il ouvre la voie à l’adoption internationale intra-familiale et pose des balises plus claires pour répondre aux demandes d’enfants adoptés qui, arrivés à l’âge adulte, se mettent à la recherche de leurs origines.
P. A. (d’après La Libre Belgique et Le Soir)