On compte 1.500.000 volontaires dans notre pays. Un chiffre en augmentation depuis 2011, année internationale du volontariat. Que ce soit dans un club de sport, une association, un hôpital ou une église, la démarche est avant tout le signe que l’altruisme a encore de beaux jours devant lui.
Ce 5 décembre est la journée mondiale du bénévolat. Dans notre pays, le volontariat est principalement présent dans le monde associatif qu’il soit social ou culturel, mais on le retrouve dans pratiquement tous les secteurs dont celui de la lutte contre la pauvreté, les précarités et l’exclusion sociale. L’Eglise a de tout temps pu compter sur la générosité de ses fidèles, dans la vie, la gestion et l’animation des paroisses mais aussi à travers un engagement dans des associations de solidarité ou lors d’événements plus ponctuels. Sans l’investissement de toutes ces personnes, il est évident que le visage de l’Eglise ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.
Pour Guy Kotovitch, responsable du centre bruxellois du volontariat, la première motivation des personnes qui veulent faire du volontariat est de se rendre utile aux autres. Mais de plus en plus de personnes cherchent aussi tout simplement une occupation: « des personnes qui se retrouvent seules utilisent l’outil du volontariat comme moyen de contact et de sociabilisation. »
Qui sont ces volontaires?
Selon les estimations des centres du volontariat, les femmes sont plus engagées que les hommes dans le volontariat (60% de femmes pour 40% d’hommes). Les personnes âgées et les retraités qui composaient principalement les rangs des volontaires ne représentent plus aujourd’hui que le quart du nombre total recensé. Un autre quart sont des personnes demandeuses d’emploi, qui gardent ainsi le contact avec le milieu professionnel.
Volontariat ou bénévolat
En Belgique, on utilise plus volontiers le terme ‘volontariat’, une nuance qui tient davantage du langage que d’un cadre différent. L’Union européenne ayant adopté les appellations « volontaire » et « volontariat », la Belgique les a reprises lorsqu’il s’est agi de légaliser cet engagement citoyen dans le cadre de la société civile, officialisant ainsi « le statut des volontaires » par la loi du 3 juillet 2005. L’évolution de l’engagement au fil des années: si, bénévolat, évoque charité, bienfaisance, désintéressement, le mot volontaire, évoque plus le citoyen conscientisé et engagé, mais pouvant être indemnisé.
Aujourd’hui, la tendance serait d’attribuer aux appellations « bénévole et bénévolat » le sens d’un engagement de courte durée ou pour soutenir un événement public ponctuel ou se déroulant dans le cadre familial ou de la vie privée.
Retrouvez ci-dessous l’interview de Guy Kotovitch, responsable du centre bruxellois du volontariat.
Manu Van Lier / http://www.volontariat.be