72 millions de dollars, c’est le montant des aides accordées par les organisations humanitaires catholiques aux populations du pays et dans les régions limitrophes, depuis le début de la crise en 2011. Mais jusqu’ici, l’aide matérielle n’était pas centralisée. Désormais, Caritas s’est vu confier la coordination des aides par le Conseil Pontifical Cor Unum.
Rappelant que l’Eglise catholique et les Eglises locales présentes sur le territoire syrien sont impliquées depuis le début de la crise, en 2011, dans un travail constant de fourniture d’aide humanitaire à la population touchée par le drame de la guerre civile, le Conseil Pontifical Cor Unum a publié certaines informations sur les aides de l’Eglise catholique face à la crise humanitaire dans ce pays. Le Conseil pontifical a d’abord rappelé que le pape François a suivi avec une attention particulière l’évolution de la crise et le travail d’assistance réalisé par les agences caritatives. Pour le souverain pontife, aider la population syrienne, au-delà des appartenances ethniques et religieuses, "c’est la façon la plus directe d’offrir une contribution à la pacification et à l’édification d’une société ouverte à toutes les différentes composantes".
Centraliser l’aide pour mieux agir
Pour en revenir à l’aide humanitaire de l’Eglise et des mouvements y associés, celle-ci atteint 72 millions de dollars. On dénombre 55 organisations sur le terrain; 20 villes syriennes secourues grâce aux aides envoyées et 32 institutions catholiques impliquées jusqu’ici. Par ailleurs, des aides ont aussi été dispensées aux réfugiés présents au Liban, en Jordanie, en Turquie, en Iraq, à Chypre et en Egypte. Il s’agit de données récentes mises à jour après la réunion de coordination des organismes caritatifs catholiques présents sur place, une réunion organisée par le Conseil Pontifical Cor Unum en juin dernier.
Il faut toutefois souligner que jusqu’à ce jour, subsiste la difficulté pour récolter des informations précises quant aux besoins de la population touchée, comme sur l'évolution de la situation politique et sociale. Trop souvent, estime le Conseil pontifical cor Unum, ces informations sont venues du caractère sporadique des aides envoyées et de la multiplicité des formes de soutien aux institutions présentes sur le terrain. C’est dans le but de mieux cerner la réalité de la problématique qu’avait d’ailleurs été organisée la rencontre de juin qui a réuni les agences actives dans le contexte de la crise. Cette rencontre a finalement abouti à la mise sur pied d’un bureau de coordination des informations sur les aides humanitaires affectées par l’Eglise catholique, avec l’objectif d’éviter la dispersion des efforts et le manque d’approche homogène.
Cette activité de gestion a été confiée à la Caritas Moyen-Orient – Afrique du Nord qui a son siège à Beyrouth. Elle aura pour devoir de comprendre et de surveiller l’importance des aides récoltées et de partager les informations nécessaires entre toutes les institutions impliquées y compris celles qui n'étaient pas présentes à la réunion du Cor Unum. "Un tel instrument permettra de fournir à l’Eglise un cadre de référence complet relatif à la situation de l’activité humanitaire exercée et une analyse plus ponctuelle des besoins sur le terrain. Elle vise aussi à transférer à la Caritas Syrie les informations nécessaires sur les œuvres caritatives en faveur de la population syrienne; de mettre en évidence la position importante de l’Eglise catholique parmi les acteurs du secteur humanitaire en Syrie; de partager les informations à l’intérieur du network des organisations catholiques impliquées, à l’intérieur et à l’extérieur du territoire de la Syrie", a souligné Cor Unum.
J.J.D. (avec Radio Vatican)
