Évangéliser, l’affaire de tous!


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Évangéliser, l’affaire de tous!
Par Manu Van Lier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
4 min

lectrices DimancheDans leur mission évangélisatrice, les Médias Catholiques ont pour but de transmettre ce qui se fait de beau dans les communautés, mais aussi d'apporter un regard chrétien sur l'actualité et sur de nombreux sujets de société, en particulier ceux concernant la famille. En recevant cette info, le lecteur peut alors être à son tour un parfait relais dans sa paroisse mais aussi auprès de son entourage. La nouvelle formule de Dimanche vise donc un public plus large que les seuls fidèles, y compris dans ses déclinaisons locales.

Au sortir de la messe dominicale, Nicole distribuait des photocopies aux fidèles de sa connaissance. Sur cette feuille, la reproduction d'un article de Dimanche concernant l'un des paroissiens. Et quand cette alerte octogénaire donna le papier à votre serviteur, je souris, car c'est moi-même qui l'avais signé, mais de mes seules initiales. Pourquoi cette anecdote en préambule de cet article? Parce que, comme l'évangile, l'information doit circuler pour vivre. Faire ainsi passer un info lue dans Dimanche, envoyer par e-mail un lien qui nous conduit sur un article du site info.catho.be ou sur celui d'une paroisse, ce sont autant de petits gestes tout simples à faire pour témoigner de sa foi auprès de son entourage. Quand il s'agit de transmettre la joie ou l'émotion qu'un article a procuré, les mots finissent vite par s'épuiser. Alors on dit "Lis-ça c'est vraiment intéressant et il y a des beaux témoignages." Ou "Va voir cela, c'est enrichissant."

Dans le nouveau projet des Médias catholiques, chaque lecteur est toujours considéré comme ce relais non seulement sur sa paroisse mais aussi auprès d'un public encore plus large. C'est pourquoi, sans perdre les contenus actuels, le changement va se traduire par une ouverture vers des sujets plus sociétaux, intéressant en particulier les familles. Le journal va changer, et changer les habitudes de certains, mais il est bon de se laisser ainsi "désinstaller" pour toucher de nouveaux publics. C'est un défi donc, qui ne peut être relevé qu'ensemble. Et la première condition pour participer concrètement à cette forme d'évangélisation est bien sûr de souscrire soi-même ou prolonger son abonnement à Dimanche et lui donner ainsi les moyens d'être ce miroir de notre foi!

Ancrage local

L'avantage des médias est en effet d'offrir une tribune pour transmettre le beau de ce qui est vécu en communauté paroissiale et même au-delà. C'est exactement dans cette perspective que veut s'inscrire la création des cahiers mensuels qui vont remplacer les chroniques paroissiales hebdomadaires. Pour cela, de nouvelles dynamiques ont été lancées dans les unités pastorales (UP). Comme dans celle du Val de l'Escaut où un comité de rédaction, composé d'une dizaine de personnes, membres ou non de l'équipe d'animation pastorale, a été constitué. Et les idées ne manquent pas pour faire de ce supplément un véritable outil d'évangélisation locale. "On sent déjà beaucoup de motivation et d'enthousiasme autour de ce projet", confie le doyen, l'abbé Laurent Ruelle. "Le but est de réunir tous les talents - nous avons ainsi un spécialiste en histoire locale qui écrira pour ce cahier paroissial - et les connaissances de chacun pour rendre compte de ce qui se fait de bien chez nous". A travers des interviews des membres de l'équipe pastorale, des portraits, des reportages (sur les mouvements de jeunesse, des homes, etc. ), "Le Val de l'Escaut" (nom donné à ce petit journal) permettra une meilleure visibilité de l'UP dans sa région.

"On était un peu à l'étroit dans les colonnes de Dimanche", reconnaît l'abbé Ruelle. Désormais, l'UP disposera d'un outil en couleurs, avec un graphisme dynamique, dans lequel seront aussi intégrées les informations relative à la Fabrique d'église ou aux équipes de visiteurs de malades. C'est d'autant plus important que les membres de ces structures ne sont pas forcément des fidèles de la paroisse.

"Ce cahier local et le journal Dimanche seront aussi présentés à l'occasion des réunions que nous organisons pour l'inscription à la catéchèse, pour les couples qui souhaitent se marier à l'église, les parents qui viennent faire baptiser leur enfant", ajoute le doyen. Autant de "nouveaux" publics qu'il s'agira de toucher et de fidéliser au-delà du sacrement qu'ils viennent souvent chercher par tradition. Les pages doivent alors "rayonner" d'une foi simple, joyeuse et de proximité, qui donne envie d'être partagée!

Le journal, un lien

Miroir de la foi, reflet de ce qui se fait de beau dans les paroisses, le journal doit aussi continuer à être ce moment privilégié et ce lien invisible entre les lecteurs. Pour Rosa, Dimanche n'est vraiment pas un journal comme les autres. Elle le partage volontiers avec sa famille et le conserve. Ce journal l'a même beaucoup aidée, à une période particulièrement douloureuse de sa vie, lorsqu'elle a perdu un enfant. "Comme par coïncidence, à la même époque, il y eut toute une série de témoignages, dans la rubrique du courrier des lecteurs, de la part de parents qui avaient vécu le même drame. Et lire ces lignes m'a énormément fait du bien." Dimanche fut ainsi comme un lien avec des gens qu'elle ne connaissait pas et qui l'ont soutenue sans le savoir.

Des expériences comme celle-là, beaucoup de lecteurs les ont éprouvées. Ainsi rejoint dans ce qu'il vit, le croyant, même s'il s'est éloigné de sa paroisse, peut y trouver des raisons de renouer avec la communauté des chrétiens.

Pierre GRANIER


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