Les faibles pluies et les mauvaises récoltes cette année vont nécessiter une aide alimentaire considérable pour le Zimbabwe qui était pourtant autrefois "le grenier à blé" de l'Afrique australe.
Au moins 2 millions Zimbabwéens sur les 13 millions d’habitants de ce pays vont avoir besoin d’aide alimentaire dans les mois à venir en raison de faibles pluies et de mauvaises récoltes, a annoncé le Programme alimentaire mondial (PAM). C'est le chiffre le plus élevé depuis 2009 ajoute le communiqué de l'organisme de l'ONU.
Cette pénurie alimentaire, qui va toucher 1 habitant sur quatre dans les zones rurales, est due "à des conditions météo défavorables, à la rareté et au coût élevé des intrants agricoles comme les semences et les engrais, et au prix élevé des céréales (qui pouvait avoir progressé de 15 % depuis un an) dû à la mauvaise récolte de maïs", indique le PAM qui a décidé de commencer ses distributions de nourriture dès le mois d'octobre, et de monter en puissance ensuite jusqu’aux récoltes de mars.
Autrefois "grenier à blé" de l’Afrique australe, le Zimbabwe doit maintenant importer des produits alimentaires. Comment en est-on arrivé là ? Les conditions climatiques ne sont peut-être pas seules en cause. Au début des années 2000, le régime de Robert Mugabe (toujours au pouvoir à plus de 80 ans) avait confisqué les propriétés à 4.000 fermiers blancs, qui furent chassés du pays, pour redistribuer la terre à des proches du pouvoir ou à des paysans sans formation, laissés sans matériel ni possibilités d’investissement.
P.G. (avec La Croix)