Soumettre les étudiants qui entrent à l’université à un test d’évaluation informatif, c’est une proposition qu’a soutenue Bernard Rentier, le recteur de l’université de Liège, ce mercredi sur l’antenne de Matin Première. Le but de la démarche est clairement d’évaluer le niveau des étudiants qui souhaitent entamer des études universitaires et ainsi réduire le nombre d’échecs.
Il y a une semaine, une proposition de Rik Torfs pour réduire le taux d’échec en première année à l’université faisait beaucoup parler d’elle. Le recteur de la KUL plaidait pour qu’on publie les résultats des étudiants en première année à l’université en fonction des écoles secondaires qu’ils ont fréquenté, pour, de cette manière, établir un classement des écoles qui préparent le mieux à l’université.
Bernard Rentier, le recteur de l’Université de Liège réagissait ce matin sur La Première à cette proposition. Il estime que cela ne sert à rien de « montrer du doigt ou de culpabiliser les écoles« . Pour le recteur de l’ULg « Le problème vient d’un manque de dialogue entre l’enseignement secondaire et les écoles supérieures. Il faut s’entendre sur ce qu’on attend d’un étudiant qui sort du secondaire quand il entre à l’université« . C’est pourquoi il se dit en faveur d’un test transversal à la Communauté française, comme celui qui existe pour les études de médecine.
Un examen d’entrée à l’université?
Pour Bernard Rentier, il s’agirait d’un test indicatif pour évaluer si l’étudiant a le niveau nécessaire pour entamer ce type d’études. Ce test n’aurait pas de conséquence sur les points de l’étudiant ou l’accès à des études universitaires, mais permettrait d’informer chacun sur son niveau et le cas échéant de proposer d’autres pistes, toujours dans le but de réduire le nombre d’étudiants qui échouent à la fin de leur première année.
La FEF, fermement opposée à la proposition de Bernard Rentier
La Fédération des étudiants francophones (FEF) se positionne par la voix de sa présidente, Corinne Martin, contre ce test qu’elle qualifie de contraignant et rébarbatif. La FEF s’étonne également du caractère payant d’un test d’orientation présenté comme de l’aide à la réussite. Enfin, la nouvelle président de la FEF pointe le fait qu’organiser un examen de ce type à la fin août, pénalisera certainement les étudiants jobistes et tous ceux qui doivent encore passer une seconde session.
Ecoutez au bas de cet article la réaction de Corinne Martin, présidente de la Fédération des étudiants francophones.
Les universités belges sont dans le top 300 mondial
Bernard Rentier s’est dit exaspéré par le classement de Shangai qui établit un ranking des universités à travers le monde. Si toutes les universités belges se trouvent dans les 300 mieux classées (sur près de 10.000 universités dans le monde), la méthodologie reste contestable d’après le recteur de l’ULG qui trouve également ce classement réducteur. « Les universités font de l’enseignement, de la recherche, du service aux collectivités,… Tout cela n’est pas résumable un seul chiffre » conclut-t-il.
MVL d’après RTBF
Pour écouter le podcast de Matin Première avec Bernard Rentier : http://www.rtbf.be/radio/podcast/player?id=1847124&channel=lapremiere La réaction de Corinne Martin, présidente de la Fédération des étudiants francophones: