Un millier de personnes sont mortes en Irak au cours du mois de juillet, dont 921 civils, policiers et militaires. Un lourd bilan qui inquiète l’ONU.
Selon des chiffres publiés par le gouvernement irakien, 68 terroristes ont également été tués et 1567 personnes blessées. L’ONU s’est alarmée par l’intermédiaire de son secrétaire général, pour qui l’Irak est « au bord du gouffre ». Il revient aux dirigeants irakiens de « ne laisser aucune marge de manœuvre à ceux qui tentent d’exploiter le blocage politique à travers la violence et la terreur » a déclaré Ban Ki-Moon.
Ces chiffres sont les plus élevés depuis plusieurs années et la guerre civile entre sunnites et chiites de 2006-2007. Le regain de violence remonte au mois d’avril, lorsque les autorités ont abattu des dizaines de manifestants sunnites à Hawija.
La minorité sunnite, au pouvoir sous Saddam Hussein, accuse le gouvernement, contrôlé par les chiites, de vouloir monopoliser tous les pouvoirs et de procéder à des arrestations arbitraires. La guerre dans la Syrie voisine alimente aussi les tensions inter-communautaires en Irak.
Depuis le début de cette année, 4.137 civils ont été tués et 9.865 blessés. Particulièrement sanglant, juillet a été marqué par plusieurs vagues d’attentats à la voiture piégée perpétrés le soir aux heures de grande affluence, après la rupture du jeûne du ramadan. Les attaques ont notamment pour cible des mosquées sunnites et chiites, ou des cafés.
AL/RadioVatican