C'est en toute simplicité (portant lui-même) son bagage à main, que le pape François a embarqué ce matin dans l'avion qui va le mener au Brésil pour les Journées Mondiales de la Jeunesse. C'est le premier déplacement international de François depuis son élection.
« J’arrive au Brésil dans quelques heures et mon cœur est déjà rempli de joie parce que bientôt je serai avec vous pour les 28èmes JMJ ». Dans ce tweet publié lundi matin depuis le tarmac de l'aéroport de Fiumicino à Rome, le pape a exprimé sa joie de rencontrer les jeunes qui l'attendent à Rio.
L’avion qui doit mener le pape François de Rome à Rio de Janeiro pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) est parti de l’aéroport romain de Fiumicino le 22 juillet 2013 peu après 8h50, a constaté I.MEDIA. L’Airbus A330 de la compagnie italienne Alitalia avec à son bord 105 passagers, dont de nombreux journalistes, est attendu à Rio à 16 heures (21h00 à Rome) après un peu plus de 12 heures de vol.
Au cours de son premier voyage apostolique, le pape François présidera les 28èmes Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Rio de Janeiro, mégalopole brésilienne, retournant pour la première fois sur son continent d’origine. Au cours de ce voyage, il a également souhaité effectuer un pèlerinage au sanctuaire marial brésilien d’Aparecida, visiter une favela de Rio et rencontrer d’anciens toxicomanes, dans un pays récemment marqué par des tensions sociales, sur fond de manifestations. Le pape argentin, qui devrait prendre la parole pour défendre les plus pauvres, pourrait cependant aussi être la cible de manifestants souhaitant protester contre les dépenses liées à sa visite. Il prononcera, au cours de cette visite d’ une semaine, une quinzaine d’homélies ou de discours publics.
Dans l’avion qui le mène au Brésil, le pape de 76 ans est accompagné de ses plus proches collaborateurs parmi lesquels son secrétaire particulier Mgr Alfred Xuereb, son médecin personnel Patrizio Polisca, mais aussi des cérémoniaires et hommes de la sécurité : gendarmes du Vatican et gardes suisses. En outre, la délégation pontificale comprend le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, ainsi que le substitut, Mgr Giovanni Angelo Becciu.
Le président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, le cardinal Marc Ouellet, fait aussi partie de la délégation papale, tout comme le seul cardinal brésilien de la curie romaine, João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.
Un vol de 9200 kilomètres
Au pied de l’Airbus A330, avant d‘embarquer, le pape François a salué un certain nombre de responsables politiques italiens, dont le président du Conseil des ministres Enrico Letta. Il a ensuite gravi d‘un pas leste les marches de l‘escalier qui le menaient vers l‘avion, un grand sac noir à la main.
Durant les premières heures de ce vol de 9200 kilomètres, le pape François se rendra à la rencontre des quelque 70 journalistes embarqués à bord de l’avion papal, mais il ne devrait cependant pas leur tenir de conférence de presse, comme le firent ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoît XVI en pareil cas. Après avoir quitté l’Italie, le vol AZ4000 d’Alitalia survolera l’Algérie, la Mauritanie, le Sénégal puis l’océan Atlantique avant de parvenir au Brésil.
Troisième pontife à fouler le sol brésilien, le pape François sera accueilli à l’aéroport international de Rio de Janeiro par la présidente Dilma Rousseff. Une heure après cet accueil à l’aéroport, la “cérémonie de bienvenue“ aura lieu dans les jardins du palais Guanabara, siège du gouvernement de Rio. Le pape François prononcera alors son premier discours avant de s’entretenir en privé avec la présidente brésilienne. Le lendemain, 23 juillet, le pape ne devrait pas avoir de rendez-vous public, selon le programme fourni par le Vatican. Le 24 juillet, il se rendra en revanche d’abord au sanctuaire marial d’Aparecida, à un peu plus de 200 kilomètres à l’Ouest de Rio.
apic/imedia – photo: Wikimedia Commons /Davide Olivati