Le 23 juillet, le pape François a consacré son après-midi de repos à étudier la réforme de la curie, avec le cardinal Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa, au Honduras (photo). Celui-ci a été chargé de coordonner le groupe de huit cardinaux nommés par le pontife pour l’aider dans le gouvernement de l’Eglise. C’est ce que révèle le quotidien espagnol « La Razon », fournissant de nombreux détails sur la teneur de leur entretien.
Aucun engagement n’était prévu pour la deuxième journée du pape François à Rio de Janeiro. Il a tenu pourtant à consacrer son temps à des rencontres, y compris travail, dans la résidence de Sumaré, propriété de l’archevêché de Rio. Le pontife a notamment rencontré le cardinal Maradiaga, son ami de longue date, pour évoquer la réforme de la curie.
Davantage de collégialité
Selon ‘La Razon’, le haut prélat hondurien lui aurait présenté son idée de rédiger un document de travail à partir des suggestions recueillies par les cardinaux de la commission dans leurs zones géographiques respectives. A ses yeux, il est important que « les idées viennent du bas vers le haut« . L’archevêque de Tegucigalpa a ensuite confié au quotidien espagnol que la plupart des évêques étaient désireux de « renforcer la collégialité« . Le trop grand pouvoir de la Secrétairerie d’Etat a lui aussi été au cœur des discussions entre le pape et le cardinal, de même que les doublons au sein de la curie, à l’image de l’existence d’un Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation et à la fois de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Enfin, l’Institut pour les œuvres de religion – appelé aussi la banque du pape – a été évoqué au cours de leur échange. Le cardinal souhaiterait qu’il devienne une « banque éthique« .
Selon le cardinal Maradiaga, le pape ne devrait pas beaucoup voyager dans cette première phase de son pontificat, car les « priorités sont la réforme de la curie et les finances » du Vatican.
(D’après Apic)