Jeudi 25 juillet, le Pape François, ajoutant une nouvelle activité au programme officiel, s’est rendu à la cathédrale de Rio pour saluer ses compatriotes argentins. Il a profité de cette rencontre pour dénoncer une nouvelle fois l'exclusion des personnes âgées et des jeunes dans la société.
C’est la première fois que le pape François rencontrait un groupe aussi important d’Argentins depuis son élection. Ils étaient ainsi plus de 30'000 à s’être pressés à l’intérieur et aux abords de la cathédrale Saint-Sébastien de Rio. Si ce rendez-vous ne figurait pas dans son agenda, le pontife a expliqué avoir demandé à Alberto Gasbarri, responsable des voyages internationaux, de trouver un moment pour aller à la rencontre des Argentins, ce pourquoi il l’a publiquement remercié. Nombre des compatriotes du pape François étaient déçus que celui-ci n’ait pas pu faire étape dans son pays d’origine à l’occasion de son voyage au Brésil voisin.
Les jeunes, débordants de joie, ont accueilli le pape à l’extérieur comme à l’intérieur de l’immense cathédrale moderne avec des chants et des acclamations. "Je veux une Eglise qui aille dans la rue!", leur a dit le pape. "Je veux que nous nous détachions de la mondanité, de la commodité, du confort, du cléricalisme, de ce qui nous laisse renfermés sur nous-mêmes. Les paroisses, les collèges, les institutions sont faites pour sortir ! Si elles ne sortent pas, elles deviennent des ONG, et l’Eglise ne peut être une ONG."
Le pape dénoncé l’exclusion des deux “extrémités de la société: les personnes âgées et les jeunes“. Regrettant de ne pas pouvoir avoir un contact plus direct avec eux, le pape a ajouté en plaisantant qu’il se sentait quelque peu “en cage“ à cause des mesures de sécurité imposées par son service d’ordre.
P. A. (avec Apic)
