Une partie de la loi fédérale de « défense du mariage » (Defense of Marriage Act/DOMA) a été invalidée par la Cour suprême des Etats-Unis. Le même jour, la plainte de militants contre le mariage gay en Californie a été rejetée, faisant du 26 juin 2013 un « jour tragique pour le mariage et notre nation », selon la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis (USCCB).
La DOMA définit le mariage comme l’union entre un homme et une femme. Cette loi, dont la constitutionalité vient d’être remise en cause par la Cour suprême (décision prise par 5 juges contre 4), avait alors été signée par le président Clinton. Et pourtant, à l’instar du président Barack Obama, Bill Clinton ainsi que son épouse Hillary ont salué la décision de la Cour suprême de mettre fin aux discriminations dont étaient victimes les couples du même sexe, notamment en ce qui concerne les aides fédérales.
Dans leurs décisions, les juges ont déclaré la DOMA inconstitutionnelle en vertu de la clause constitutionnelle de protection de l’égalité. Ils ont renvoyé aux juridictions inférieures la question du mariage homosexuel en Californie, le rendant de nouveau possible.
Pour la Conférence épiscopale, les juges « se sont trompés » et le gouvernement fédéral devrait respecter « la vérité que le mariage est l’union entre un homme et une femme, même là où les Etats ne parviennent pas à le faire. La préservation de la liberté et de la justice exige que toutes les lois, tant fédérales et que des Etats, respectent la vérité, y compris la vérité sur le mariage ». Selon le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York et président de la Conférence épiscopale américaine, et Mgr Salvatore J. Cordileone, archevêque de San Francisco et président du sous-comité « pour la promotion et la défense du mariage », le tribunal « a commis une profonde injustice à l’égard du peuple américain en supprimant partiellement la Loi fédérale sur le mariage ». Mgr Cordileone a estimé que « l’avenir de notre démocratie est très, très préoccupant ». Interrogé par l’agence de presse catholique américaine CNS, il a rappelé que 7 millions d’électeurs en Californie avaient voté en faveur de la « Proposition 8 », et que nombre d’entre eux avaient investi beaucoup d’efforts, de temps et d’argent dans cette lutte.
apic