Ce 26 juin marque la Journée mondiale de soutien aux victimes de la torture. En 2013, un pays sur deux la pratique encore sous différentes formes. l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (Acat), une ONG œcuménique née en France en 1974, ne cesse de dénoncer cette pratique.
Tous les jours, des milliers d’hommes, de femmes et même d’enfants sont livrés aux mains et à l’arbitraire des bourreaux. Même dans des pays qui se prétendent "civilisés". En 2013, le rapport de l’Acat, association œcuménique, rappelle ainsi qu'un pays sur deux la pratique encore. Une torture aux mille visages, qui peut-être physique, avec des variantes selon les pays, mais aussi sexuelle et psychologique (torture dite "blanche").
Outre son travail de sensibilisation dans les églises, l'Acat enquête dans les pays, en lien avec d’autres organismes. Elle écrit aussi aux gouvernements pour les mettre face à des situations concrètes, leur demander des jugements équitables, humains.
Aucune torture ne se justifie
Il est clair que ce travail de l'Acat se situe dans l'essence même du christianisme qui confirme et élève la dignité humaine. "Il ne peut y avoir la moindre justification de la torture", selon l'Acat qui souligne que l’un de ses pires effets possibles est d’amener la victime à une telle régression existentielle qu'elle rejette la vie. Et symétriquement de conduire le bourreau à nier la dignité de l’autre et la sienne propre; à détruire donc l’image de Dieu en lui et en l’autre.
Le weekend dernier, une Nuit des Veilleurs a eu lieu un peu partout dans le monde, y compris en Belgique. Durant cette nuit du 22 au 23 juin, des milliers de chrétiens se sont ainsi rassemblés en différents lieux afin de porter par la prière dix victimes de tortures et d'envoyer des messages de soutien aux familles et avocats de plusieurs d'entre eux, seuls ou lors d'événements locaux. Mais c'est toute l'année, jour après jour, que l'Acat se mobilise sur des cas de torture dont elle a connaissance. L'action d'Acat-France permettrait de mettre fin au calvaire de 200 personnes chaque année.
P.G.
Plus d'infos sur www.acat-belgique-francophone.be