Le gouvernement islamiste égyptien a autorisé la construction de la première église copte de l’ère Morsi, le 6 juin 2013. Selon l’agence d’information vaticane Fides, l’édifice religieux copte-orthodoxe, consacrée à saint Pierre et saint Paul et d’une superficie de 300 m2, sera bâti à Nubaria, au nord du pays, le long de la route du désert le Caire-Alexandrie.
Le P. Makari Habib, secrétaire du chef de l’Église copte-orthodoxe, le patriarche Tawadros, a exprimé sa grande satisfaction à cette annonce du président Morsi.
Le docteur Naguib Gabriel, chef de l’Union égyptienne des Organisations pour les droits de l’homme (EUHRO), a quant à lui critiqué le fait que l’Église égyptienne remercie le président, la construction d’une église étant un droit garanti par la constitution. Loin de signifier une inflexion du régime en faveur de la cause copte, ce décret traduit, selon Gabriel, la tentative du gouvernement égyptien de courtiser les coptes afin qu’ils ne se joignent pas aux manifestants qui défileront le 30 juin prochain pour demander une « élection présidentielle anticipée » dans le but d’évincer les Frères musulmans.
Sherif Ramzy, fondateur « des coptes sans chaînes », déplore, par ailleurs, qu’une dizaine d’églises et de bâtiments chrétiens demeurent fermés pour des « raisons de sécurité » alors que les coptes ont demandé à plusieurs reprises leur ouverture pour la prière depuis la révolution de janvier.
Les avis divergent… En effet, on peut que s’interroger sur le sens de cette décision du 6 juin du président Morsi. On sait pourtant qu’il n’avait donné aucune suite à l’attaque de la cathédrale copte de Saint-Marc, en avril dernier.
Quelque soit son intention, une église de plus vaut mieux qu’une église de moins…
AL/Lacroix