Pas de revendication, ni demande de rançon. Pas de signes de vie non plus. Que sont devenus les deux évêques syriens, enlevés près d’Alep le 22 avril dernier et dont la libération avait été annoncée, par erreur, dès le lendemain ?
Depuis dix jours, de nombreux appels ont été lancés pour exiger la libération immédiate de Mgr Boulos Yazigi, évêque syrien-orthodoxe d’Alep, et de Mgr Yohanna Ibrahim, évêque grec-orthodoxe de la même ville. En vain. Les prélats des deux principales confessions chrétiennes de Syrie ont en effet été enlevés sur la route, à 8 km à l’ouest d’Alep, de retour de la frontière turque où ils s’étaient rendus pour négocier la libération des prêtres Michael Kayyal et Maher Mahfouz enlevés le 9 février. Leur chauffeur, le diacre Fatha Allah Kabboud, aurait été assassiné peu après par un autre groupe armé.
« Ce silence est très inquiétant ! », écrit l’association internationale de l’Aide à l’Église en détresse (AED) qui est en lien régulier avec les patriarcats orthodoxes du Moyen-Orient. « Il n’y a aucun signe de vie d’eux », poursuit ce communiqué de l’AED qui souligne que le « pronostic vital » de Mgr Yohanna Ibrahim est engagé s’il ne peut pas prendre ses médicaments contre l’hypertension et le diabète
Ce double enlèvement par « un groupe terroriste armé » a été confirmé, dans un communiqué de l’agence de presse syrienne Sana relayé sur Internet, les nouvelles les plus contradictoires ont circulé, dont l’une – qui a ensuite été démentie – prétendant que les évêques avaient été libérés.
D’après La Croix
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