Le 25 mai 2013, dix-sept organisations bruxelloises (syndicats, associations et comités d’habitants) ont rassemblé près de 600 personnes pour un « Marathon du logement » dans les rues de la capitale. La manifestation a mis en scène le parcours du combattant vécu par un nombre croissant de Bruxellois pour trouver un logement décent et abordable dans leur ville (disparité entre l’offre et la demande, listes d’attente, obstacles et discriminations, insalubrité, loyers trop chers…).
« Il est grand temps d’agir pour produire massivement des logements réellement accessibles, et pour empêcher la hausse des loyers« , revendiquent-elles. Ces organisations appellent le Gouvernement bruxellois à prendre d’urgence « des mesures d’encadrement des loyers couplées à une forte taxation des logements vides » et à lancer une « production massive de logements publics locatifs, dont une grande part de logements sociaux« .
Une manifestation symbolique mais des revendications concrètes
Les « marathoniens » du logement, munis de dossards ont passé plusieurs obstacles représentant les difficultés de plus en plus importantes éprouvées par une grande partie de la population bruxelloise pour trouver des logements accessibles et de qualité. Une étape du marathon consistait à « Réveiller les pouvoirs publics ». Estimant que ceux-ci détiennent les clefs du problème mais ne prennent pas ou n’appliquent pas les mesures permettant de contrer la crise du logement, les manifestants ont rappelé qu’en l’espace de 10 ans (2002-2011), seulement 440 nouveaux logements sociaux ont été réalisés à Bruxelles, tandis que dans le même temps le nombre de ménages sur les listes d’attente a augmenté de 16.000… pour atteindre aujourd’hui 41.000 ménages. On pouvait ainsi lire sur les pancartes, ou entendre dans la bouche des manifestants : « Vos plans, vos règlements, c’est pas des logements », « Je ne peux pas habiter sur une liste d’attente », « Un plafond sur les loyers (et pas un faux plafond !) », « Grève des loyers », etc.
En guise d’épreuve finale, une chaise musicale symbolisait la lutte des places et la concurrence de plus en plus rudes de mise dans le secteur du logement public et privé. Parmi les lots de consolation distribués, on trouvait des journaux toutes-boites de petites annonces, une tente, ou encore un billet de train pour quitter Bruxelles…
Infos et photos de la manifestation : http://www.woning-marathon-logement.be
MVL/CP