L’archevêque de Dhaka condamne les exactions de groupes islamistes : « À l’évidence, la violence et le chaos devaient renverser le gouvernement ».
De nombreux Bangladais sont profondément inquiets à cause des exactions violentes de groupes islamistes perpétrées à Dhaka le dimanche 5 mai, comme l’a indiqué Mgr Patrick D’Rozario, archevêque de Dhaka, dans une conversation téléphonique avec l’œuvre internationale de bienfaisance catholique « L’Aide à l’Église en détresse ». Mgr D’Rozario déclare que « Le plus grand parti de l’opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh BNP, a soutenu ces violences. À l’évidence, elles sont fondées sur le dessein de renverser le gouvernement. La violence devait engendrer le chaos ». Selon l’archevêque, les raisons cachées seraient dues à une lutte intestine islamique pour le pouvoir. « La discorde porte sur la question de ce qu’est l’islam. Les protestations sont assumées par des groupes islamistes. Ils ont posé treize exigences totalement en dehors de la Constitution. Aucun Bangladais bénéficiant d’une éducation normale ne soutient ces revendications, seuls des groupes militants qui se fondent entièrement sur les écoles coraniques. »
Selon Mgr D’Rozario, les exactions les plus récentes n’ont pas concerné de chrétiens. Dans une déclaration commune qui a aussi été accueillie positivement par des musulmans, les Églises chrétiennes du Bangladesh ont appelé à faire du 1er juin une journée de prière, de jeûne et de pénitence. Le prélat poursuit : « Nous invitons tous les Bangladais qui assument des responsabilités dans la politique et la société à se tourner vers les pauvres du pays. Si nous agissons ainsi, nous pourrons vraiment changer la société pour le bien de tous. » L’archevêque a déclaré en sus : « En fait, les gens simples ont toujours cohabité pacifiquement ici. Cela fait partie de notre culture et de notre tradition. C’est plutôt depuis l’extérieur que les conflits sont apportés dans notre pays. »
AED