La Fédération des étudiants francophones (FEF) demande « un gel des relations avec les universités israéliennes » et propose à celles de la Communauté française d’intensifier la coopération avec les institutions palestiniennes. Cette motion a été approuvée par 85% des votants.
Cela fait déjà quelques années que la FEF affiche sa solidarité avec territoires palestiniens. Le 13 avril dernier, elle a franchi un pas de plus, puisqu’avoir appelé à un moratoire aux accords de coopération entre universités belges et israéliennes en 2003, elle estime aujourd’hui qu’il faut interrompre les liens avec ces dernières, qu’ils soient de mobilité étudiante ou de recherche. Cette motion bénéficie d’un large soutien, puisqu’elle a été approuvée par 85% des votants.
Une initiative de l’UCL
Déjà en décembre dernier, l’Assemblée générale des étudiants de Louvain (AGL) avait voté une motion demandant que leur institution s’engage de « manière claire et progressiste« , en se positionnant « pour un gel des liens entre l’UCL et les institutions académiques israéliennes, jusqu’à ce que celles-ci reconnaissent et dénoncent publiquement les violations aux différentes conventions de droit international commises par l’Etat d’Israël« .
Selon David Méndez Yépez (photo), le président de la FEF, interrogé par nos confrères du « Soir », « l’objectif n’est pas d’entrer en guerre« . « Nos institutions, parmi lesquelles l’UCL, l’ULB, l’UMons et l’UNamur, ont passé des accords avec des universités israéliennes, à savoir celles de Tel Aviv et Technion, qui sont directement ou indirectement impliquées dans le conflit israélo-palestinien sous différentes formes« , a-t-il expliqué. Or, l’armée contribue, par ses actions, « à asphyxier l’accès à la connaissance pour les Palestiniens« .
« La politique d’occupation, le blocus de Gaza et la colonisation entravent la mobilité à l’intérieur des territoires et donc aussi celle de la population étudiante et académique. » Et le jeune homme de citer un rapport de 2009 établissant que 57% de la population étudiante palestinienne devait passer par un ou plusieurs check-points pour se rendre à son établissement d’enseignement.
Une plus grande solidarité avec les universités palestiniennes
Outre le gel des relations avec les universités israéliennes, le FEF propose à celles de Communauté française d’intensifier la coopération avec les institutions palestiniennes et d’y envoyer des délégations pour faire rapport au CIUF (Conseil interuniversitaire) et de réaffirmer leur soutien aux progressistes israéliens et palestiniens.
Les représentants étudiants iront, prochainement, défendre cette motion dans leur institution respective.
P. A.