Appelée le "Temple national de la Divine providence", l'église en construction au cœur de Varsovie ne verra la fin de ses travaux que dans trois ans… Ces retards conséquents sont dus à la difficulté de récolter des dons.
Il manque encore 7 à 10 millions d'euros pour terminer la construction de cette église nationale, a précisé le cardinal Nycz, l'archevêque de Varsovie. Près de 29 millions d'euros ont déjà été dépensés jusqu'à présent pour la réalisation du gros œuvre.
A l'origine, l'église haute de 75 mètres aurait dû être terminée en 2008. Les évêques polonais ont invité le pape François en 2016 pour les 1050 ans de l'évangélisation de la Pologne. Ils espèrent que ce jubilé coïncidera avec l'inauguration du "Temple national de la Divine providence". Le pape n'a pas encore répondu à l'invitation.
Un projet qui remonte au 18e siècle
L'église nationale est un des plus importants projets de l'Eglise catholique polonaise de ce début de millénaire. Le projet remonte à 1791, lorsque les députés ont voulu ériger un nouveau lieu de culte en signe de reconnaissance pour l'adoption de la première Constitution démocratique du pays. La partition de la Pologne par la Prusse, la Russie et l'Autriche a ensuite empêché la réalisation de cette construction.
La Chambre haute polonaise a relancé le projet en 1991. Le cardinal Jozef Glemp, primat de Pologne, a posé en 2002 la première pierre du chantier, bénite par le pape Jean-Paul II. En 2010, les dépouilles de plusieurs personnalités ont été ensevelies dans la crypte, notamment celles du dernier président du gouvernement polonais en exil à Londres, Ryszard Kaczorowski, et du premier ministre des Affaires étrangères de l'ère postcommuniste, Krzysztof Skubiszewski.
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