Les Eglises protestantes et catholiques sud-coréennes ont réaffirmé que la seule issue pour sortir de l’impasse en Corée restait le dialogue et la dénucléarisation de la péninsule. Elles réagissent ainsi aux menaces de guerre nucléaire de Pyongyang, suite aux sanctions votées par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Les chrétiens, protestants comme catholiques, ont réaffirmé que la résolution du conflit ne pourrait se faire que dans le dialogue, rapporte l’agence d’information des Missions Etrangères de Paris, Eglises d’Asie. Selon des sources locales de l’organisation Christian Aid Mission, le régime nord-coréen de Kim Jung-un serait encore plus répressif que celui de ses prédécesseurs, et s’appuierait sur une idéologie militaire d’une plus grande ampleur. Todd Nettleton, directeur de la communication de Voice of the Martyrs, une ONG protestante, analyse qu’en votant la résolution de l’ONU, la Chine a montré qu’elle « était en train de perdre patience vis-à-vis de la Corée du Nord » et cherchait à envoyer à son jeune dictateur un message sur les limites à ne pas dépasser.
De son côté, l’Eglise catholique en Corée du Sud a tenu à maintenir plus que jamais son engagement pour une politique de dialogue et d’apaisement. L’un de ses porte-paroles les plus influents, Mgr Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul depuis juin 2012, également président de la Commission épiscopale pour la réconciliation du peuple coréen, a déclaré qu’il était depuis longtemps un fervent partisan du dialogue de paix entre les deux Corées.
Réaction violente de Pyongyang
Le 8 mars 2013, le Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la patrie (CPRK) a annoncé la coupure de la ligne de communication directe installée à Panmunjom dans la zone démilitarisée. Le CPRK a aussi immédiatement dénoncé le pacte de non-agression entre les deux Corées et a annulé les accords de 1991 et de l’armistice de 1953 à compter du 11 mars prochain.
Le communiqué, qui utilise les habituelles menaces de « guerre totale » contre la Corée du Sud, les Etats-Unis et leurs « alliés impérialistes », justifie la dénonciation du pacte de non-agression par la « provocation » que représenteraient pour Pyongyang les prochains exercices militaires conjoints de Séoul et de Washington. Cette déclaration a suivi cependant de quelques heures seulement le vote, le 7 mars 2013, de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord par le Conseil de sécurité de l’ONU en réaction au troisième essai nucléaire mené en février par Pyongyang.
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