Pour Anne-Elisabeth Nève, être membre du jury du Prix Médias Catholiques de la Bande Dessinée est vraiment une expérience très intéressante. La responsable du Service communication du diocèse de Liège est d’ailleurs très heureuse que sa candidature ait été acceptée.
Grâce à sa « collection » de (petits-)neveux et nièces, Anne-Élisabeth a gardé une âme d’enfant et beaucoup d’attrait et de sympathie pour la BD… « Surtout pour la « ligne claire », les histoires heureuses et positives des BD dévorées depuis quelques dizaines d’années » sourit-elle. « Dans le domaine de la BD religieuse, les vies de saints m’ont énormément appris. Elles m’ont donné le goût de chercher à mieux connaître ces héros de la foi et l’Église qu’ils ont servie.
Remarquable Jeanne
C’est ce qui explique probablement son appréciation pour la biographie de Jeanne Jugan… « Sainte Jeanne est une figure remarquable. Son charisme et les intuitions auprès des plus pauvres se révèlent, encore et toujours hélas, bien nécessaires. Indispensables même. Le dessin aurait pu être plus souriant. Mais le scénario est très bon. Quant aux valeurs chrétiennes, elles transparaissent à toutes les pages. Notamment la foi, l’humilité, la générosité et l’immense dévouement de l’héroïne. Objectif atteint, donc, pour une présentation biographique. » Espérons alors que cette bande dessinée soit largement diffusée et qu’elle contribuera à la connaissance de cette « jeune » sainte et de son œuvre.
À contrario, la bande dessinée « L’exode selon Yona » a paru, quoique très bien dessinée, d’un scénario peu compréhensible… « Ici, les valeurs chrétiennes, voire simplement humaines, me paraissent inexistantes ou alors fameusement bien cachées! Les personnages, à commencer par le héros, me semblent plus être un contre-héros. Non… Ils ne me sont pas du tout sympathiques. Certains même à la limite du vulgaire. À mes yeux, ce livre ne présente pas du tout l’image que je me fais d’un Dieu d’amour veillant sur ses enfants bien-aimés… »
Voilà qui promet un fameux débat au sein du jury constitué de lecteurs, auditeurs et téléspectateurs des Médias Catholiques. Un jury qui n’oubliera pas que l’évaluation portera également sur le graphisme. Et là, en découvrant la couverture « imposée » par les Petites Sœurs des Pauvres lorsqu’elles ont passé commande auprès du dessinateur Didgé, on peut se demander si le bon choix a été fait…
Propos recueillis par Thierry Graulich
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