Avec leurs associations respectives à Marcinelle et Quaregnon, une délégation d’une vingtaine de personnes préparait depuis un an un voyage à Rome et une rencontre avec le pape Benoit XVI. Un rendez-vous remis en question par la renonciation de ce dernier à la charge pontificale. Pourtant, loin d’être déçus, les Belges ont décidé que leur blason flottera, quoi qu’il arrive, place Saint-Pierre pour l’ultime audience du pape ce mercredi 27 février 2013.
Ils ne savaient pas, en préparant leur voyage, il y a un an, qu’ils seraient parmi les derniers à voir le pape Benoît XVI en activité. Sergio Aliboni et Romano Mariani, respectivement président et secrétaire de « l’ Amicale des mineurs des charbonnages de Wallonie » de Marcinelle, ignoraient qu’ils assisteraient à une allocution historique. Même chose pour Antonio Sestu, président de l’association « Devoir de mémoire » de Quaregnon. La renonciation à la charge papale a évidemment bousculé le programme qui prévoyait que l’un des mineurs rencontre, après la bénédiction apostolique, le pape en personne dans une salle du Vatican et lui remette une lampe de mineurs.
Rendez-vous annulé donc, au profit d’une audience générale sur la place Saint-Pierre ce mercredi 27 février. L’ultime audience du souverain pontife actuel. Malgré tout, dans leurs bagages, à l’aéroport de Gosselies, les membres des deux associations ont emporté ce qui symbolise le travail des mineurs. « C’est un don que nous voulions lui faire. La lampe de mineurs est un symbole, elle représente ces mineurs de fond qui ont sacrifié leur vie pour ce travail. Elle représente également la vague d’immigration italienne en Belgique », évoque Sergio Aliboni,
Un brin déçus, les mineurs mesurent cependant la chance qui est la leur de participer aux derniers jours du pontificat de Benoit XVI. « Notre blason flottera quoi qu’il en soit, place Saint-Pierre avec, peut-être une banderole ‘Marcinelle, Bois du Cazier ‘ ». La lampe sera confiée à l’entourage du pape et, « qui sait ?, peut-être que la lumière des mineurs le guidera dans la gestion future de ses fonctions » sourit Antonio Sestu.
D’après La Province