Missions franciscaines: un peu de recul avant le grand saut


Partager
Missions franciscaines: un peu de recul avant le grand saut
Par Pierre Granier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
3 min

La Fraternité Notre-Dame des Nations, installée à Woluwe-Saint-Pierre, offre aux franciscains appelés à partir en mission un temps de formation et de ressourcement qui leur sera bien utile une fois qu'ils seront envoyés aux quatre coins du monde.

Installée au couvent du Chant d’Oiseau, à Woluwe-Saint-Pierre, depuis douze ans, la Fraternité Notre-Dame des Nations s’est vue confier l’animation des lieux. Une magnifique insertion locale pour ces franciscains venus des quatre coins du monde. Le frère Benjamin Kabongo en est l’un des deux prêtres et notre guide ce jour-là. Originaire du Congo, il parle avec humour de son arrivée dans la capitale de l’Europe: "Quelle était ma place ici, à moi, l’Africain? Je me posais des questions. En fait, je ne suis pas venu apporter des choses. Je suis venu partager, le don de la foi par exemple. Je suis aussi venu rencontrer une autre culture et puis, aider tous ceux qui font partie de cette humanité à retrouver un sens."
Car c’est bien de cela qu’il s’agit: le sens. Il était essentiel pour les franciscains appelés à partir en mission de trouver un lieu de rencontre et de synergie où l’aventure spirituelle de saint François d’Assise retrouverait justement tout son sens: "Nouveaux et anciens missionnaires viennent ici pour prendre du recul, y partager leurs expériences de vie, se familiariser avec les pays dans ils lesquels ils seront envoyés et confronter leur mission aux aspirations de leur fondateur, saint François d’Assise."

Au rythme d'un accordéon

Alors au gré des arrivées de ces missionnaires en quête de sens, la Fraternité vit au rythme d’un accordéon. Deux fois par an, elle se gonfle de ces étudiants pas comme les autres. Leur séjour est court mais intensif car, si prendre du recul est nécessaire, approfondir ses connaissances l’est tout autant. Et les matières ne manquent pas. Les cours portent aussi bien sur l’intégration culturelle, la théologie, la connaissance de soi, les différents modèles pastoraux, que la gestion des conflits ou encore la gestion franciscaine du patrimoine… ou comment gérer des biens que l’on possède en commun.
Mais, notre guide insiste: "Cela ne s’arrête pas là. Nos missionnaires sont mis en contact avec les paroissiens. Pour eux, c’est parfois un choc culturel, car ils ont de l’Europe de véritables clichés." Alors les visites de terrain s’enchaînent, au sein des Institutions européennes par exemple. Une occasion unique pour ces frères de "se baigner dans un lieu multiculturel, cosmopolite et de ressentir plus qu’ailleurs leur appartenance à l’autre".
Lorsque les sessions se terminent, envoyant au loin la trentaine de missionnaires formés, chaque année, la Fraternité reprend son souffle et se prépare à soutenir ceux qui reviendront bientôt porter l’esprit de fraternité prêché par saint François d’Assise aux quatre points cardinaux.

Corinne OWEN

 

 

 

Catégorie : Belgique

Dans la même catégorie