Une journaliste de la radio communautaire catholique Bé-Oko de Bambari, dans le centre de la République Centrafricaine, Elisabeth Blanche Olofio, a été tuée par les rebelles de la coalition Seleka au cours de l’occupation de la ville. C’est ce qu’a indiqué le 8 janvier, à l’agence Fides, le Père Jean Ignace Manéngou, président l’Association des radios communautaires de Centrafrique.
Selon les témoignages recueillis par l’association, la journaliste a été tuée au cours du saccage du siège de la radio par un groupe de rebelles. Dans un communiqué, l’Association des radios communautaires de Centrafrique (ARC) rappelle que « les radios communautaires sont apolitiques et qu’elles ne sont en aucun cas liées à une structure intéressée par le pouvoir politique ou économique. » Elle déplore « l’acharnement à l’encontre de ces stations attendu que les journalistes n’ont rien à voir avec le conflit en cours. Le rôle des radios communautaires est de fournir à la communauté les informations desquelles elle a besoin en vue de son développement« .
La plupart des radio communautaires ont interrompu leurs émissions à cause de l’insécurité, privant les populations d’un droit fondamental contenu dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et garanti par la Constitution de la RCA, celui de l’information et de la liberté d’expression. Les équipements de certaines radios ont été pillés ou emportés.
D’autres témoignages faisant état de saccages et de violences à l’encontre de civils, parviennent des zones occupées par les rebelles. Dans les rues de la capitale, Bangui, des équipes de « patriotes », sous le prétexte de « bloquer l’infiltration des rebelles », rançonnent les automobilistes.
Dans le même temps, des négociations de paix se sont ouvertes le 8 janvier à Libreville au Gabon.
Apic