Condamné à 18 mois de prison pour vol aggravé de documents confidentiels, avant d’être gracié par le pape peu avant Noël, Paolo Gabriele, va désormais travailler au sein de l’hôpital romain du « Bambino Gesù », propriété du Vatican.
Selon des révélations de l’agence de presse catholique allemande « KNA », Paolo Gabriele intégrera l’équipe de l’établissement « San Paolo », au Sud de Rome, nouvelle antenne de l’hôpital pédiatrique « Bambino Gesù », qui dépend du Saint-Siège. Le bureau de presse du Saint-Siège n’a pas démenti cette information.
Le majordome infidèle, qui a perdu la citoyenneté vaticane suite à sa condamnation, restera donc employé du Saint-Siège et tenu au secret pontifical. Eloigné des murs du Vatican et de la Famille pontificale à laquelle il appartenait autrefois, Paolo Gabriele demeure néanmoins sous contrôle. Depuis sa libération, Paolo Gabriele a repris une vie presque normale.
Condamné à 18 mois de prison, Paolo Gabriele a reçu le 22 décembre la visite dans sa cellule de Benoît XVI, qui lui avait accordé sa grâce. Le jour même de la grâce pontificale, le Bureau de presse du Saint-Siège avait annoncé que, « compte tenu de la situation de sa famille et de la bienveillance avec laquelle le pape a voulu intervenir dans cette situation », un logement et un emploi seraient proposés à Paolo Gabriele, mais hors du siège de l’Etat de la Cité du Vatican.
L’ancien majordome avait été arrêté le 23 mai 2012 pour son implication dans le scandale des Vatileaks, à la suite de la publication du livre de Gianluigi Nuzzi intitulé « Sa Sainteté ». Il avait été dans un premier temps assigné à résidence dans son appartement au Vatican, où il vivait avec sa femme et ses trois enfants. Au cours d’un procès-éclair d’une semaine, l’ancien majordome avait ensuite reconnu avoir photocopié, conservé et remis à la presse une quantité considérable de documents en provenance des appartements pontificaux. En divulguant ces documents, son mobile était de créer un « électrochoc » à même de remettre l’Eglise « sur de bons rails », face au « mal et à la corruption environnantes ». Le majordome infidèle était au service du pape depuis 6 ans.
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