Les imams algériens entendent se donner un cadre revendicatif pour s’occuper de leurs problèmes socioprofessionnels. Du 22 au 24 avril, ils organiseront un congrès national pour mettre en place officiellement un syndicat. C'est ce qu'affirme un des initiateurs de cette démarche.
Se défendant de faire de la politique, les fondateurs du syndicat assurent que leur objectif principal est de prendre en charge les doléances socioprofessionnelles des imams (respect de l’imam, salaires, primes, bourses d’études, logements de fonction…). La rémunération moyenne d’un imam ne dépasse guère les 25 000 Dinars algériens, soit 241 euros.
Des coordinateurs ont été désignés pour sensibiliser les 20 000 imams des différentes régions de l'Algérie sur l’importance de ce projet. Ils doivent aussi préparer les congrès régionaux qui seront organisés en février, en prévision du grand rendez-vous d’avril.
Soutien du ministre des affaires religieuses
Le ministre des affaires religieuses Bouabdellalh Ghlamellah soutient la démarche des imams. Le 31 décembre dernier, il a clairement dit ne pas s’opposer à "la mise en place d’un syndicat s’intéressant aux affaires des fonctionnaires, imams et employés du secteur". Il s’est targué d’être parmi les premiers à appeler au lancement d’une telle organisation.
Toutefois, s’il n’est pas hostile, Bouabdellalh Ghlamellah ne nourrit pas moins des appréhensions de voir les salafistes faire main basse sur cette structure syndicale, pour l’instrumentaliser à d’autres fins.
A.L/Apic