Le cardinal Reinhard Marx, président de la COMECE, a fait une intervention sur "L’Union européenne face aux enjeux actuels et la contribution des chrétiens". Il y soutient que la clef du bonheur des Européens réside précisément dans leur unité.
"Aujourd’hui, quatre ans après le déclenchement d’une crise économique mondiale, dont le centre de gravité se situe à présent en Europe, il se pourrait en attendant que le scepticisme ait encore grandi."
Crise politique, crise économique et sociale, et, enfin, crise morale… Les motifs de préoccupation sont nombreux.
"(…) je déplore parfois, en Europe, l’absence d’un intérêt véritable pour autrui. Un village, une grande famille, une nation est en mesure de surmonter sans dommage une période assez longue d’introspection de ses habitants, de ses membres et de ses citoyens. Pour une communauté d’États comme l’UE, la curiosité pour autrui, la disposition à apprendre sa langue et à connaître sa culture sont un élixir de longue vie indispensable. Aussi, les clichés et les égoïsmes chauvins qui refont surface à l’occasion de la crise européenne actuelle ne sont pas seulement mesquins, mais dangereux."
Cinquante ans après Vatican II, de nouvelles pistes sont à inventer et "le souvenir de la spécificité de cet événement peut toutefois nous aider à (ré)inventer à nouveau le projet européen".
Parmi les pistes envisagées, Mgr Marx insiste notamment sur la nécessité d'adhérer librement au projet européen : "Il ne suffit pas de vanter le marché commun en tant que projet continental en faveur de la liberté, si les citoyens ressentent, à tort ou à raison, l’UE comme une mise sous tutelle".
Mgr Marx souhaite également renforcer la dimension européenne de l'aide apportée via les œuvres caritatives.
COMECE/at