Selon la coutume, c'est un enfant, les yeux bandés, qui a retiré d’une urne de verre le nom du successeur de Chenouda III parmi les trois finalistes en lice au siège pontifical. Depuis le 4 novembre, Anba Tawadros est donc le nouveau patriarche de l’Eglise copte orthodoxe d’Egypte. Benoît XVI s'est aussitôt réjoui de la désignation d'Anba Tawadros : "En cette période de défis, il est important pour tous les chrétiens de porter un témoignage d’amour et de fraternité qui les unissent". Un enthousiasme partagé par Mgr Antonios Aziz Mina.
L'évêque de Gizeh espère que "le nouveau pape guide son Église avec sagesse et force à travers toutes les difficultés qui surviennent actuellement en Égypte".
Mgr Mina appartient à l’Église catholique copte en union avec le Pape à Rome. Répartie en sept diocèses, celle-ci compte 200 prêtres et environ 200.000 croyants.
"Nous ne voulons rien d’autre qu’une constitution pour tous les Égyptiens. Nous n’exigeons aucun privilège, mais l’égalité de tous les citoyens, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. Une constitution équitable bénéficierait à tous les citoyens d’Égypte, par seulement aux chrétiens. À ce niveau, il n’y a donc aucune différence entre nous et nos concitoyens musulmans."
Inquiet, Mgr Mina observe une détérioration des événements : "Si nous poursuivons sur cette voie, cela va se terminer par une situation qui ne sera pas très éloignée de la persécution pour des motifs religieux.". Ainsi, à la fin de l’été, des familles chrétiennes vivant dans la ville égyptienne de Rafah, sur la presqu’île du Sinaï, ont été obligées de quitter leurs maison après avoir reçu des menaces de mort de la part d’islamistes.
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