Sénégal : Profanation de tombes chrétiennes


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Sénégal : Profanation de tombes chrétiennes
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Plus de 160 tombes ont été profanées et des objets de piété volés, dans les deux cimetières chrétiens saint Lazare de Béthanie et Bel Air de Dakar. L’Eglise catholique du Sénégal s’est dite "consternée et indignée". Cet acte, commis par des individus encore non identifiés, la nuit du 6 au 7 octobre, est un précédent en Afrique, particulièrement au Sénégal, un pays reconnu pour sa tradition de cohabitation pacifique entre les religions.

Selon le quotidien sénégalais, "L’Observateur", des croix et des statues du Christ ont été arrachées des tombes ou emportées. Dans un communiqué, l’Eglise sénégalaise dénonce d'ailleurs un "très grave irrespect à l’égard de la croix, symbole qui est au cœur même de la foi chrétienne".

L’archevêque de Dakar, le cardinal Théodore Adrien Sarr, et les membres du Comité de gestion des cimetières chrétiens se sont déclarés "très choqués par une telle violence faite à la mémoire des défunts et à l’égard de leurs familles". Le cardinal a appelé à multiplier les efforts de tous, croyants ou non, pour qu’il soit possible de participer à la construction d’une société plurielle dans le respect commun de ce que chacun considère comme le plus sacré. L’Eglise a également exhorté la ville de Dakar à prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des cimetières, tant chrétiens que musulmans, afin de garantir "le respect et la considération dus à la mémoire" des disparus.

Plainte contre X

L’Association des dirigeants entrepreneurs et cadres catholiques du Sénégal a annoncé son intention de porter plainte contre X, auprès des tribunaux du pays, pour profanation de tombes. Le président de l’association, Aimé Sène, a souligné que cet acte ne refléte pas la société sénégalaise où toutes les confessions, chrétiennes et musulmanes notamment, vivent en parfaite symbiose. Par ailleurs, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) a exhorté les autorités à des enquêtes approfondies pour arrêter les auteurs de tels actes, considérés en droit humanitaire comme des crimes contre l’humanité.

apic/at


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