En marge de la messe solennelle qui devait marquer l’entrée dans l’Année de la foi proclamée par Benoît XVI, du 11 octobre au 24 novembre 2013, Mgr Fisichella explique l'esprit de cette Année particulière pour les catholiques.
Pour le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, l’Année de la foi, représente donc une occasion propice pour célébrer l’anniversaire du concile et "raviver la foi des croyants, les animer d’un esprit d’évangélisation de plus en plus convaincu . L’évangélisation est la mission de l’Eglise, qui a été voulue par Jésus pour répandre l’Evangile", affirme-t-il, estimant qu'on a trop bureaucratisé la vie ecclésiale ainsi que sacramentelle.
"De ce point de vue là, nous avons besoin de redevenir des communautés qui annoncent la rencontre vivante avec le Seigneur, qui soient capables d’étendre la joie de cette rencontre. Si nous restons fermés en nous-mêmes, autosuffisants par rapport à ce que nous sommes, la Nouvelle évangélisation ne peut partir, elle risque d’étouffer".
La sécularisation, moment de purification
Interrogé sur le « tsunami de la sécularisation" Mgr Fisichella fait remonter ce phénomène à la période qui suit la première guerre mondiale. "On ne saurait ignorer l’interprétation ambigüe de certaines expressions faites par le mouvement postconciliaire", citant Dietrich Bonhoeffer qui durant son emprisonnement affirmait « il faut vivre comme si Dieu n’existait pas ». "La sécularisation devait être un moment de purification de tant d’éléments étrangers à l’essence de la foi. Gaudium et Spes, à ce propos, reconnaît l’autonomie des réalités terrestres : ceci est un des points les plus positifs de la sécularisation, étant entendu que tout cela doit être relu à la lumière de l’Evangile, avec un regard neuf."
Année de la foi, moment de réconciliation
Affirmant que nous sommes maintenant capables de comprendre ultérieurement le parcours que l’Eglise doit faire, le président du conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation estime que "l’Année de la foi est une année que le pape n’a pas proclamée pour une catégorie particulière de fidèles. Elle est destinée à toute l’Eglise, en partant des évêques pour arriver à tous les baptisés. C’est une année à travers laquelle nous sommes tous engagés plus que d’habitude à réfléchir sur l’importance de la foi, sur comment arriver à la raviver par notre témoignage dans le monde d’aujourd’hui, mais nous sommes aussi appelés à dépasser toutes les difficultés présentes."
Le rôle de la spiritualité mariale durant cette année
"Marie est « icône » de la foi et de comment doit être le croyant : quelqu’un qui s’abandonne avec confiance à la volonté de Dieu. En prélude de cette Année de la foi, le Saint-Père a rappelé, durant l’angélus du 7 octobre, l’exigence de réciter quotidiennement et habituellement le chapelet. Outre ces moments qui font partie de la vie quotidienne, il y aura un événement consacré explicitement à la piété mariale : le 13 octobre, jour anniversaire de la conclusion des apparitions de la Vierge à Fatima, arriveront du monde entier des représentants et des expériences de piété mariale qui confirmeront encore une fois l’importance de la présence de Marie dans l’Église, comme exemple et comme icône de la foi."
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