Le jubilé des clarisses inauguré en 2011 vient de s’achever. Huit siècles se sont écoulés depuis que sainte Claire fut la première femme dans l’histoire de l’Eglise à avoir rédigé une Règle écrite, une sainte louée pour son courage et son sens évangélique de l’humilité. Assise a fêté sa sainte avant de refermer une année de célébrations.
Il arrive bien souvent qu’histoire et actualité se retrouvent dans un face à face dû au hasard du calendrier. Sans vouloir s’attarder sur ce genre de pirouette, nous voulons souligner ce jubilé qui devait être pour les sœurs clarisses de Malonne une occasion de prière et de joie, un état d’esprit sans doute bien éloigné de celui des religieuses en ce moment, qui se retrouvent bien malgré elles sous les feux de la rampe. Et pas dans les meilleures conditions.
Le 8° centenaire de la consécration de Sainte Claire, s’est donc achevé officiellement ce samedi 11 août, en mémoire de la Sainte d’Assise. Il y a 800 ans, à l’âge de 18 ans, Claire abandonnait la maison paternelle pour se donner entièrement à Dieu en suivant l’exemple de Saint François. D’abord réticent, le Pape finira par céder à l’héroïsme de sa sainteté et par lui accorder le « privilège de la pauvreté ».
Dans un hommage appuyé, Benoît XVI a affirmé que Sainte Claire offrait l’exemple d’une synthèse admirable entre l’obéissance et la prophétie. Pour rappel, dans sa catéchèse du 15 septembre 2010, le Pape soulignait que « son témoignage nous montre combien l’Eglise tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d’apporter une impulsion décisive au renouveau de l’Eglise. Sainte Claire pouvait renouveler l’Eglise parce que sa prophétie était fondée sur l’humilité ».
Les clarisses ont profité de ce Jubilé, inauguré le 17 avril 2011, pour retrouver la grâce des origines. Dans une époque marquée par d’incessantes innovations et par le triomphe de la technique et de la science, le charisme des Clarisses continue d’exercer un attrait considérable.
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