Le week-end dernier a été le théâtre de nouveaux attentats au Nigéria, revendiqués par la secte islamiste Boko Haram. Une centaine de personnes y ont perdu la vie !
Ce dimanche 8 juillet à Jos, capitale de l’Etat du centre oriental nigérian du Plateau, durant les funérailles de quelques-unes des 63 victimes du massacre perpétré le 7 juillet à Barkin Ladi. Au total, 22 personnes ont trouvé la mort dont un sénateur fédéral et le chef de la majorité au Parlement de l’Etat du Plateau.
Pour Mgr Ignatius Ayau Kaigama, archevêque de Jos et président de la conférence épiscopale du Nigeria, le massacre du 7 juillet a eu comme origine l’affrontement entre les Fulanis, population d’éleveurs en grande partie musulmans, et les Biroms, agriculteurs majoritairement chrétiens, une interprétation qui est considérée comme valide par les autorités locales. Le massacre suivant ayant eu lieu au cimetière de Barkin-Ladi a désormais été revendiqué par Boko Haram qui s’est tristement illustrée dans des attentats notamment à Noël 2011. Selon les autorités locales, les victimes de ce second massacre sont également des chrétiens d’ethnie Birom, y compris les deux hommes politiques.
Si les informations sur ce qui s’est véritablement passé dans l’État du Plateau sont confuses, le bilan officiel est terrible. Selon le porte-parole du gouverneur, plus de 100 personnes ont donc été tuées dans ces attaques.
Parmi les victimes, on compte donc un sénateur fédéral, Gyang Dantong, et un député régional, James Gyang Fulani. Avant d’être tué, James Gyang Fulani avait déclaré à des journalistes nigérians que les attaques de la veille relevaient d’un « nettoyage ethnique ».
Quand la nouvelle de leur mort s’est répandue, la population a érigé des barricades, incitant le gouverneur Jonah Jang à imposer un couvre-feu.
JJD (avec Fides et La Croix)
