Une commission d’enquête parlementaire sur les abus sexuels a été lancée par l’Etat de Victoria, dans le sud de l’Australie. Elle a proposé de forcer juridiquement les prêtres à révéler tout aveu d’abus sexuel lors de confessions privées. Pour l’Eglise, le secrte de la confession doit demeurer sacro-saint.
Si l’archidiocèse catholique de Melbourne n’a pas fait de commentaire sur cette proposition de la commission, l’archevêque, Mgr Denis Hart, a déclaré dans le passé que « le secret de la confession doit demeurer sacro-saint ». On doit donc s’attendre à ce que l’Eglise catholique australienne réitère cette position, qui est la base du sacrement de réconciliation. Pour le Père Frank Brennan, prêtre australien et professeur de droit, une telle loi « atteindrait à la liberté de religion ». Il a déclaré au quotidien Herald Sun, que lui-même préférerait aller en prison plutôt que de révéler des informations entendues sous confession.
L’Etat australien de Victoria a établi, en avril 2012, une commission d’enquête parlementaire chargée d’investiguer les cas d’abus sexuels dans les organisations religieuses. Cette initiative a été engagée à la suite de la publication, le même mois, d’un rapport de police indiquant qu’au moins 40 victimes présumées d’abus sexuels par des prêtres catholiques s’étaient suicidées dans l’Etat australien, depuis les années 60.
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