Benoît XVI a lancé ce dimanche 29 juillet un nouvel appel afin que cessent la violence et l’effusion de sang en Syrie. Depuis sa résidence estivale de Castel Gandolfo, alors que la ville syrienne d’Alep est le théâtre de violents combats entre le régime et les forces rebelles, le pape a appelé de ses vœux « une solution politique adéquate » au conflit syrien.
Il ne se passe pas un jour, hélas, sans sue l’on parle de la Syrie et des combats qui y opposent les forces gouvernementales du président Bachar al-Assad et les « rebelles » du Conseil national syrien. La ville d’Alep, l’une des plus importante de Surie, est en proie à de violents combats depuis plusieurs jours, lesquels ont fait de nombreuses victimes parmi la population. On cite le chiffre de 200.000 personnes ayant fui la ville qui compte plus de 2 millions d’habitants.
Sur le plan diplomatique, la situation est figée, avec un Conseil de sécurité de l’ONU paralysé par le véto de la Russie et de la Chine, derniers soutiens du régime de Damas. Certes, la France hausse le ton (la même qui avait convié Bachar al-Assad comme invité d’honneur du 14 juillet, il y a un an – mais c’était un autre président- et les Etats-Unis font de même.
Des appels pressants en faveur de la paix et du dialogue se font aussi de plus en plus entendre. Ainsi, comme il l’avait fait déjà à plusieurs reprises, le pape a de nouveau exhorté la communauté internationale à ne pas épargner ses efforts en vue de trouver une solution politique au conflit, souhaitant que soit assurée l’assistance humanitaire aux réfugiés et aux déplacés.
Préoccupé aussi par la situation irakienne
Après avoir récité la prière de l’Angélus en présence de centaines de fidèles rassemblés dans la petite cour du palais pontifical de Castel Gandolfo, Benoît XVI a fait part de son appréhension face aux « épisodes tragiques et toujours plus nombreux en Syrie » qui font de nombreux morts et blessés, y compris parmi les civils, et un grand nombre de réfugiés dans les pays voisins. Pour les déplacés à l’intérieur du pays comme pour les réfugiés, le pape a demandé « assistance humanitaire et aide solidaire ».
« En renouvelant ma proximité aux populations souffrantes et mon souvenir dans la prière, je renouvelle mon appel pressant afin que l’on mette fin à toute violence et à l’effusion de sang ». Le pape a alors demandé à Dieu « la sagesse du cœur pour ceux qui ont de grandes responsabilités et pour la communauté internationale, afin que ne soit épargné aucun effort dans la recherche de la paix ». »
Benoît a mentionné en particulier la nécessité du dialogue et de la réconciliation, en vue d’une solution politique « adéquate » au conflit. Rappelons que trois jours plus tôt, à Rome, plusieurs représentants des différents groupes syriens d’opposition réunis par la communauté Sant’Egidio avaient lancé un appel encourageant à trouver une solution politique à la crise.
Devant les fidèles, le pape a également évoqué les attentats meurtriers commis récemment en Irak, souhaitant que « ce grand pays puisse trouver la voie de la stabilité, de la réconciliation et de la paix ».
Avec Apic et Zenit
Réunion d’urgence des chrétiens à Alep
A Alep, en Syrie, ce samedi 28 juillet, les leaders de toutes les confessions chrétiennes ont tenu une réunion d’urgence au siège de l’archevêché grec-catholique. Ils ont décidé de créer un comité d’assistance pour venir en aide à la population chrétienne et répondre à ses besoins. Une autre réunion se tiendra lundi avec la participation de laïcs engagés. Enjeu crucial du conflit, la deuxième ville de Syrie est bombardée et mitraillée par des hélicoptères des forces du régime de Bachar al-Assad qui tentent de déloger les rebelles. Les leaders chrétiens affirment ne pas savoir comment les choses peuvent évoluer. Pour eux, la protection des chrétiens et leur survie dans cette région du monde, sont la priorité. L’archevêque melkite, Mgr Jeanbart a demandé aux chrétiens du monde entier de prier et à l’Occident de ne pas encourager la guerre.
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