Deux églises de l’est du Kenya ont été la cible d’attaques meurtrières ce dimanche 1er juillet 2012. Le bilan est lourd, on parle actuellement de 17 morts et une quarantaine de blessés.
C’est dans la ville de Garissa, à 140 kms de la frontière avec la Somalie, que deux églises ont été prises pour cible par des hommes armés au moment où les fidèles étaient rassemblés pour la messe dominicale. Selon les services de secours, dix-sept personnes dont trois enfants auraient perdu la vie au cours de cette attaque ou lors de leur transport vers les hôpitaux de la région.
Terrorisme religieux
« Horreur et préoccupation » : ce sont les deux paroles utilisées par le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège pour qualifier ces attaques. Les enquêteurs suspectent les shebabs somaliens, déjà accusés par le passé d’avoir commis des attentats similaires au Kenya. Plusieurs villes, dont la capitale, Nairobi, et la grande ville côtière de Mombasa, ont été visées ces derniers mois par des attentats – essentiellement à la grenade -, depuis que l’armée kényane est entrée en octobre 2011 dans le sud de la Somalie pour en déloger les islamistes somaliens shebabs et que ces derniers ont menacé le Kenya de riposter face à cette « agression ». Le 5 novembre, une attaque à la grenade avait déjà fait deux victimes dans une église kényane.
Le père Lombardi regrette que « l’attaque des chrétiens réunis le dimanche dans leurs lieux de culte devienne une méthode considérée par les groupes terroristes comme particulièrement efficace pour diffuser la haine et la peur ». Le père Lombardi a tenu aussi à « réaffirmer et à défendre fermement la liberté religieuse des chrétiens et à s’opposer à des actes irresponsables qui alimentent la haine entre les différentes religions ». Il a aussi demandé qu’une « solution stable aux dramatiques problèmes de la Somalie » voisine soit trouvée.
« La nation ne se laissera pas intimider par des actes aussi lâches », a assuré le dans un communiqué le vice-président, Kalonzo Musyoka, appelant les Kényans à la « tolérance religieuse ». Le Conseil suprême des musulmans kényans a condamné ces attaques, rappelant que « tous les lieux de culte devaient être respectés ».
MVL / news.va