Les enquêtes se poursuivent au Vatican dans l’affaire des fuites de documents confidentiels. Lors d’un point de presse mardi 18 juin, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a affirmé être dans l’attente : « L’affaire est complexe et on ne peut pas brûler les étapes », a-t-il commenté.
Le Père Federico Lombardi a mis en garde les journalistes contre les « indiscrétions » de ces derniers jours, les invitant à vérifier la fiabilité de leurs sources. Il les a par ailleurs encouragés à une lecture plus approfondie des événements. Il a rappelé, par exemple, que les débats qui existent au sein de l’Eglise ne s’apparentent pas nécessairement à des luttes de pouvoir ou à des formes de complot. De plus, pour le P. Lombardi, il serait prématuré, dans l’état actuel des choses, de vouloir donner une clef de lecture des événements.
« Les médias ont le droit d’être informés« , a-t-il ajouté, « mais ils n’ont pas le droit de bâtir des articles à partir d’éléments fragiles ou imaginaires« . Le directeur du Bureau de presse a ainsi démenti les affirmations de la presse selon lesquelles la commission cardinalice aurait communiqué au Pape, lors d’une audience samedi soir, les noms des complices et des mandataires de l’ex-majordome Paolo Gabriele, incarcéré depuis près d’un mois au Vatican.
La commission cardinalice mène son enquête
(Vidéo de Rome Reports)
Les trois cardinaux en charge de la commission cardinalice, chargée de faire la lumière sur les fuites de documents confidentiels provenant du Vatican, enchaînent les auditions « tous azimuts », de clercs comme de laïcs, de hauts responsables comme de simples employés.
Le 16 juin, les cardinaux Juliàn Herranz, Jozef Tomko et Salvatore De Giorgi ont été reçus en audience par le pape.
A cette même date du 16 juin, 23 personnes avaient été auditionnées par la commission. Parmi les personnes entendues, des responsables et des employés, des clercs et des laïcs employés au Vatican, mais aussi d’autres personnes qui ne sont pas employées par le Vatican mais qui sont « liées au contexte de l’enquête », selon le père Lombardi. A propos de Paolo Gabriele, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège précise encore que « Les interrogatoires formels ne doivent pas être considérés comme terminés », un examen minutieux du matériel perquisitionné prenant nécessairement du temps.
Vatileaks fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. De nombreux pronostics sont avancés. Rien de concret et de vérifiable pour le moment. Une chose est sûre, l’affaire est entre de bonnes mains…
A.L /A.T/RadioVatican/Apic