C’est au Pakistan que la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires Etrangères, Catherine Ashton, s’est rendue les 5 et 6 juin. Une visite stratégique qui s’inscrit à la suite de l’accord conclu entre l’UE et le Pakistan en janvier dernier.
Pour l’heure, rien ne filtre sur les conclusions de cette rencontre.
Ce que l’on sait, c’est que Bruxelles et Islamabad veulent renforcer leurs relations dans tous les domaines. Outre les questions touchant à la sécurité, des négociations ont dû être menées afin d’établir « un partenariat pour la paix et le développement fondé sur des valeurs, des principes et des engagements communs« , apprend-t-on sur le Figaro.fr.
Sur place, la visite de la chef de la diplomatie de l’UE suscitait de l’espérance mais aussi de l’anxiété de la part notamment des grandes ONG locales. Car se sont des thèmes épineux qui ont été abordés lors de cette rencontre… Abus à l’encontre des minorités religieuses, droits humains, liberté religieuse, loi sur le blasphème… etc.
« Nous demandons à Mme Ashton de soulever, dans les colloques qu’elle aura avec le gouvernement, des questions importantes pour la démocratie dans le pays, comme la condition des minorités religieuses, qui dégénère actuellement. Je me réfère aux chrétiens et aux hindous mais aussi aux minorités musulmanes telles que les chiites et les ahmadis, qui sont victimes de violence sectaire« , affirme Zohra Yusuf, Présidente de la Human Rights Commission of Pakistan, dans un entretien accordé à l’Agence Fides.
« Autre point important », poursuit-elle, « celui qui concerne les exécutions sommaires, les enlèvements et les disparitions qui se poursuivent, surtout au Béloutchistan. Enfin, Mme Ashton devra exprimer la forte préoccupation de l’Europe et de la communauté internationale en ce qui concerne l’abus de la loi sur le blasphème qui frappe les vies de nombreux innocents« .
A.L (avec Agence Fides)