La région du Nord Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC), a déterré la hache de guerre. Encore… Cette fois-ci, ce ne sont pas moins de 20 000 civils qui depuis une semaine fuient les affrontements entre l'armée régulière et les déserteurs.
Des familles terrorisées sillonnent en masse les routes pour gagner Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, ou encore la frontière séparant la RDC avec le Rwanda. "Les villages sont en insécurité. C'est la guerre", témoigne Guillaume, animateur congolais au Centre culturel des jeunes de Goma, via Facebook.
A l'origine de cet exode, une traque, entreprise par les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc). Au bout du fusil, Bosco Ntaganda, ancien rebelle devenu général avant de retourner en dissidence, qui fait l'objet depuis 2006 d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale. Samedi 5 mai, l'armée congolaise a repris aux rebelles le contrôle de la localité de Mushaki, apprend-t-on sur Radio Vatican.
Jeudi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé "l'arrêt immédiat de la rébellion" et a déclaré "soutenir les efforts des autorités congolaises" pour régler la crise. Les 15 pays membres du Conseil de sécurité ont également souligné l'importance de désarmer et de démanteler tous les groupes armés opérant dans l'est de la RDC.
Sur place, la Caritas Congo plaide pour une aide d'urgence aux déplacés de guerre. "La Caritas diocésaine aura besoin d’un soutien financier pour assister ces personnes déplacées qui vivent soit dans des écoles, soit dans des églises ou dans des familles d’accueil dont la situation socioéconomique était déjà précaire", indique le site web de Caritas Congo, le 5 mai.
A.L (avec Radio Vatican)
