La suppression de quatre jours fériés a été décidée dans le cadre d'un plan de rigueur drastique au Portugal. Lucide, sans être nostalgique, le cardinal José da Cruz Policarpo, patriarche de Lisbonne, admet la nécessité de collaborer avec l'Etat sans nier les incidences de telles décisions.
Les pouvoirs publics ont dû obtenir l'aval du Saint-Siège quant au choix de ces deux jours de fête catholiques. La suppression est prévue pour une durée de cinq ans, à l'issue de laquelle la situation sera reconsidérée. Comme le souligne le patriarche de Lisbonne, "Ces suppressions peuvent signifier une relativisation progressive de la présence visible de l'Église dans la société", à l'instar des "mouvements de laïcisation", en cours dans toute l'Europe.
Le prélat insiste sur la différence entre "jour férié" et "jour de congé", ce dernier comportant une dimension de mémoire, fédératrice pour l'identité d'un peuple.
Pour rappel, les quatre jours fériés supprimés sont le 5 octobre, le 1er décembre, la Fête-Dieu (soit 60 jours après Pâques) et la Toussaint.
la Croix/at